-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
 

 Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Messages : 201
Date d'inscription : 15/04/2015
Age : 27
Localisation : Sur un toit.
Sebastian Moran
Sebastian Moran
MessageSujet: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyMer 15 Avr - 21:43



Sebastian Moran



Behind every great man, there is an another man to hold the candle.



 
NOM : MORAN
Prénom(s) : Sebastian Augustus
Age : 43 ans
Sexe : Beau Mâle
Nationalité : Anglais aux origines allemandes
Orientation sexuelle : Jimosexuel.
Groupe : La Toile
Avatar : Michael Fassbender





Basically... Run.




I. Childhood.

Augustus Moran faisait les cent pas dans la salle d'accouchement. Les infirmières et la sage-femme étaient en train de s'affairer autour d'Isabelle, celle qui avait partagé sa vie pendant quelques mois. Suffisamment longtemps en tout cas pour qu'elle tombe enceinte de lui. Mais voilà, ils s'étaient quittés, et sa visite n'avait rien de commune, si on peut réellement appeler un accouchement "commun". Ce n'est pas lui qui souffrait sur le lit. Ce n'est pas lui qui hurlait à s'en arracher les cordes vocales tandis qu'un petit être descendait vers le jour nouveau.

Une dernière poussée. Un bout de tête, puis un corps. Et un cri de bébé suraigu, exprimant la première rentrée d'oxygène dans ses poumons tous neufs. On le secoue, on le ballote, et on finit par le mettre dans les bras d'Isabelle, enroulé dans une serviette bleue déjà salie par le sang recouvrant le bébé.

"C'est un garçon, annonça joyeusement la sage-femme. Comment est-ce que vous allez l'appeler ?
- Sebastian, répondit Augustus d'une voix neutre, presque trop indifférente. Sebastian Augustus Moran."

L'infirmière griffonna le nom complet sur l'attestation de naissance, puis demanda au tout nouveau père de signer, ce qu'Augustus s'empressa de faire, nerveux. Puis il se tourna vers Isabelle. La jeune maman serra un peu plus son enfant contre elle, en secouant négativement la tête, sachant déjà ce qu'il allait dire. Elle le suppliait du regard.

"Auguste... Je... J'ai changé d'avis. Je veux le garder. Laisse-moi ça, je t'en supplie. Je... Je trouverai l'argent pour l'élever, mais ne le prends pas.
- On a un accord Isabelle. Je prends le bébé et je disparais de ta vie. C'est aussi simple que ça. C'est toi qui a choisi l'arrangement."

Les larmes commençaient à monter aux yeux de la jeune femme. Elle ne devait pas craquer, pas devant lui. Il prendrait un plaisir à l'enfoncer un peu plus.

"Tu pourrais rester avec moi, Auguste.
- Jamais. Pas après ce que tu m'as fait. Tu n'as que vingt ans. Mon fils ne tombera jamais entre les mains d'un quelconque bâtard de banlieue. Il a un avenir, lui."

Isabelle renifla. Elle n'avait pas le choix, elle le savait bien. Et elle n'avait pas les moyens d'élever ce bébé. Lui, si. Doucement, elle leva son enfant à hauteur de visage et l'embrassa sur le front. Le bébé se mit à s'agiter, piaillant doucement sous les lèvres humides de sa mère.

"Promet-moi que tu t'en occuperas bien. S'il te plaît Auguste.
- Je te le promets."

Lentement, elle tendit l'enfant à la sage-femme qui attendait sa réponse. Elle prit l'enfant et l'emporta hors de la salle, insensible aux pleurs de la mère, à qui on arrachait celui qu'elle avait porté pendant neuf longs mois, pas tous beaux. Augustus suivit le mouvement, avant de se stopper, à l'entrée de la chambre.

"Adieu Isabelle.
- Adieu. Prends bien soin de Sebastian. S'il lui arrive malheur, je te promet que je te retrouverai et que je te ferai la peau.
- C'est ce qu'on verra."

Ce fut la première et dernière fois que Sebastian Augustus Moran vit sa mère. Et il n'eut comme souvenir d'elle qu'une simple photo volée dans un tiroir, cachée entre ses cahiers de cours.

******

Sebastian patientait dans le hall du manoir, trépignant. La porte s'ouvrirait d'une minute à l'autre sur son père, il ne pourrait plus reculer cette fois. Son but ? Obtenir l'autorisation d'aller à un fête d'anniversaire, d'un de ses "amis" du collège. Il avait treize ans maintenant, dépassait largement les autres que ce soit en taille ou en intelligence, et il s'ennuyait à mourir en cours. Parce que tout ce qu'on lui enseignait, il l'avait déjà appris tout seul.

Il était déjà trilingue, il faut dire que l'influence du père du jeune garçon y était pour quelque chose. Anglais, français, allemand, et l'espagnol était en cours d'apprentissage. Il n'aimait pas spécialement ça, mais il faisait avec. Son seul point faible était l'activité sportive, où, il fallait le dire, il n'avait clairement pas le niveau. Son père le prédestinait déjà à de grandes études dans le droit ou la médecine. Deux choses qu'il détestait plus que tout. S'il y a bien une chose qu'il ne voulait pas, c'était finir comme son père, peu importe les circonstances.

Le seul problème, c'était le comportement violent de son père à son égard. Depuis quelques mois maintenant, il avait commencé à boire, et chaque jour était une épreuve nouvelle pour Sebastian. C'est pour cette exacte raison qu'il le craignait. Ou qu'il arrivait de temps à autre avec un cocard au collège. Et le pire dans tout ça, était l'indifférence totale des personnes qui l'entouraient. Aussi bien ses professeurs que ses supposés "amis". Ainsi, son insouciance enfantine s'était rapidement envolée, laissant place à un garçon certes intelligent, mais au comportement presque ténébreux, presque effrayant.

La clé tourna dans la serrure. Sebastian s'avança près de la porte, de plus en plus nerveux jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. L'odeur de tabac et d'alcool traversa le palier bien avant son père. Il lui lança un regard surpris, Sebastian étant d'habitude bien gentiment dans sa chambre en train de faire ses devoirs. Puis il se stoppa net à l'entrée, méfiant.

"Qu'est-ce que tu veux encore ?" lâcha t-il, menaçant.

L'adolescent déglutit, une boule indescriptible au plus profond de son estomac. Mais il était trop tard pour reculer cette fois.

"Père, je... j'aimerai bien aller à l'anniversaire de Harry. C'est mon meilleur ami et...
- Non. Tu as du travail, tu n'as plus de temps à perdre en balbuties puériles.
- Mais...
- Non. Maintenant tu montes et tu vas faire tes devoirs avant que je t'en colle une."

Sebastian ne se fit pas prier, connaissant les réactions de son père par cœur. La menace était bien réelle cette fois. Il monta précipitamment les marches puis claque la porte de sa chambre, assez fortement pour faire trembler les murs. Il resta cependant un instant à l'entrée, craignant de voir entrer son père d'une seconde à l'autre. Mais rien. Juste le silence. Alors il ne se retint pas, et se jeta dans son lit avant d'éclater en sanglots. Comme un gamin.

Son père rentra dans sa chambre deux heures plus tard, alors qu'il s'était endormi sur ses larmes. Il posa doucement sa main sur son épaule. Sebastian sursauta vivement, puis recula, effrayé, ses yeux fuyant le regard de son père. Il guettait sa réaction, alors que tous ses muscles lui hurlaient de fuir.

"Sebastian, dit-il d'une voix un peu trop gentille au goût de son fils, tu sais bien que je ne veux que ton bien, non ? Plus tard, tu me remercieras. Ce n'est pas en pleurant sur ton sort que tu deviendras un homme respectable."

L'adolescent se tendit en sentant ses doigts attraper son épaule. Il repoussa sa main d'un coup, avant de se lever, visiblement en colère.

"Tu ne veux que mon bien hein ? Alors dis-moi ! Où est ma mère ?! Pourquoi tu n'en as jamais parlé ?!
- Sebastian Moran, tu vas tout de suite changer de ton !
- Non ! J'en ai assez de tes foutus secrets ! J'en ai assez de toi !"

Sa remarque fut accueillie d'une gifle sur sa joue droite, assez violente pour que le garçon perde l'équilibre et s'écroule de nouveau sur son lit, en se tenant la joue. Il lança un regard assassin à son père, avant de se relever, de le pousser, et de fuir. Loin. Loin de la maison.

Il ne sait pas combien de temps il courut, toujours tout droit, peu importe les gens, les bancs ou les poubelles. Il était libre, et personne n'aurait plus jamais le droit de lever la main sur lui.

II. Family's troubles

Malheureusement, cette belle promesse ne tenu que trois jours. En effet, Sebastian s'était réfugié dans un vieux bâtiment abandonné et un SDF l'avait repéré. Et il avait prévenu la police, qui était à sa recherche depuis deux jours. Lorsqu'il traversa l'allée fleurie qui menait au manoir, il sut que ça n'allait pas être une partie de plaisir. Il fit mine de faire demi-tour, après tout, il pouvait espéré échapper au policier, mais l'un d'eux, le plus imposant, le forçai à avancer, par une pression régulière sur son épaule.

Son père était dans l'entrée, habillé de noir, les bras croisés et le regard fixant sévèrement son fils. Sebastian ne soutint son regard que quelques secondes, la peur de la punition reprenait le dessus. Lorsqu'il entra, son père lui ordonna de se rendre au salon, ce qu'il fit, tête baissée. Il l'entendit remercier poliment les policiers, puis la porte se ferma. L'adolescent frissonna malgré lui. Augustus s'était stoppé à l'entrée de la pièce, toujours silencieux. Il finit par pousser un long soupir avant d'entrer.

"Mais qu'est-ce que je vais faire de toi...
- Père, je... je suis désolé, balbutia Sebastian, les mains tremblantes sous la peur.
- Je sais. Mais c'est de ma faute. Tu peux aller à cette soirée d'anniversaire."

Sebastian leva un regard d'incompréhension totale vers son père. Quoi, c'était tout ?

"Oh, ne t'inquiètes pas, tu es puni, mais on verra ça demain. Allez, file."

Oui, il se disait bien aussi. Sebastian obéit et monta se changer. La soirée était le soir-même.

******

Deux semaines plus tard, Sebastian avait repris les cours. Il n'avait eu qu'une interdiction de sortir pendant un mois, ce n'était pas non plus la mort. Les relations avec son père semblait s'être arrangées avec les jours. Il ne craignait plus de se faire frapper en rentrant. Un déclic avait dû s'opérer en le voyant fuguer. Sebastian était devenu un génie en cours, même le sport commençait à bien lui plaire, il avait atteint un niveau presque parfait.

Le seul problème, c'est que tout génie a un point faible. Et pour le coup, c'était les autres élèves. Face au travail accompli, les autres commencèrent à l'insulter. Les bagarres étaient de plus en plus fréquentes. Et ça se poursuivit au lycée. Cependant, rien ne l'empêcha d'avoir son BAC avec mention très bien, attisant la convoitise des autres, puis d'aller étudier à la prestigieuse université d'Harvard, avec le soutien de son père.

Les débuts furent difficile, mais il pouvait compter sur le soutien de son père, qui, pour une fois, lui servait à plus que porte-monnaie. C'est lors d'un forum de métier que lui vint cette idée. Le métier lui plaisait, ce qu'il offrait aussi. Il envoya une lettre à son père, qui lui répondit positivement. Le jour-même, il était pris.

Une semaine plus tard, Sebastian Moran retournait en Angleterre, récupérer quelques affaires. Son père lui arrangea le trajet. Le soir-même, il s'envola pour l'Afghanistan.

III. Army.

"Moran ! A droite !"

Sebastian traça dans la direction désignée par son soldat. Ce salaud ne lui échapperai pas. Ca faisait déjà pas loin de dix ans qu'il était soldat. Enfin "soldat". Il avait monté rapidement en grade, actuellement, il était colonel, et avait un escadron sous ses ordres. Les débuts avaient été un peu compliqués, mais il avait fini par trouver sa place. Il s'était même fait des amis, ce qui était plus que rare dans son contexte. Il n'avait plus de contacts avec son père, depuis bien trois ans, mais il n'en avait plus besoin. Il était un jeune adulte épanoui désormais, et il se portait comme un charme. Ce qui lui plaisait le plus, c'était qu'il n'y avait plus ces différences entre "intellos" et "gens de bas niveaux". Ils étaient tous pareils, tous dans la même galère. Sebastian avait inculqué cette discipline à tous les nouveaux qu'il avait reçu sous ses ordres, et, en retour, tous lui témoignaient un certain respect. Ce n'était pas plus mal.

La mission du jour était de stopper un terroriste en fuite depuis deux jours. Sebastian et son groupe avait réussi à diviser leur cellule. La plupart avait réussi à être arrêtés, le chef y compris. Il n'en restait plus que trois. Un avait été attrapé ce matin, un était poursuivi en ce moment même par Sebastian et le troisième était porté disparu, présumé mort dans l'explosion de l'entrepôt. Ce salaud était rapide, mais Sebastian avait encore de la réserve. Il était à cinquante mètres devant lui, et il lançait de temps à autre des regards haineux vers le colonel, lui faisant perdre de précieuses secondes d'avance.

Il ne restait qu'un petit fossé entre eux. Pas grand chose. Un bond et il l'aurait eu. Il n'avait juste pas prévu ce deuxième homme embusqué. Ni la balle qui lui traversa la poitrine de part en part. Sebastian tira dans un acte désespéré et atteignit sa cible à la jambe. Puis il s'effondra. La dernière chose qu'il entendit, ce fut les soldats l'entourant en lui hurlant de rester éveillé.

******

"Colonel Moran ? Vous m'entendez ?"

Sebastian grogna en repoussant la main qui lui touchai le visage. Il voulait dormir, et surtout qu'on lui foute la paix. Des rires résonnèrent autour de lui, le forçant à ouvrir les yeux sous la curiosité. La majorité de ses soldats étaient là, sourire moqueur au lèvres, et un homme était penché au dessus de lui. Il ne l'avait jamais vu, mais sa réputation le précédait. Sebastian tenta de se relever, mais ce fut une douleur lancinante qui vint à la place. Il serra les dents.

"Bergson, c'est ça ?" demanda t-il faiblement. Le médecin hocha la tête, alors que Sebastian lui lança un regard inquiet, voir paniqué. "Je vais pas être rapatrié, hein ? J'vais bien... Je vais... Me lever."

Sebastian fit un effort surhumain pour s'asseoir, mais plusieurs mains de soldats le forcèrent à se recoucher. Le colonel se mit à se débattre, en beuglant qu'il allait bien, qu'il ne voulait pas qu'on le touche, et surtout, surtout qu'on ne le renvoie pas en Angleterre. Puis on lui planta une seringue de calmants pour qu'il se taise, et il se rendormit.

Quelques heures plus tard, il se réveilla, un peu plus calme. Il n'y avait plus que le médecin dans la pièce. Un rapide coup d'oeil à l'horloge lui indiqua qu'ils devaient être sur le champ de bataille.

"Vous avez eu chaud vous savez." Sebastian sursauta. Bergson le dévisageait, depuis sa chaise, dans un coin de la chambre. "Ils sont rares ceux qui s'en sortent d'une balle dans la poitrine.
- C'est quoi votre prénom ?
- Harry.
- S'il vous plaît, dites leur de me garder. Je... J'arriverai pas à retourner dans la vie civile.
- Ca ne dépend pas de moi."

Sebastian soupira, mal à l'aise dans ses bandages. La douleur reprenait le dessus. Harry s'était levé, il réajusta un truc sur sa perfusion. Au même moment, la tente s'ouvrit sur deux militaires. Le colonel pressentit ce qu'ils allaient dire.

"Colonel Moran ? Le conseil a voté. On vous rapatrie ce soir."

Harry lui lança un regard compatissant. Sebastian, lui, se mit à hurler des insultes. Mais rien n'y fit. Le soir-même, on l'amena à l'aéroport. Deux heures plus tard, il s'envolait vers Londres.

IV. Back into London.

Sebastian se réveilla dans l’avion. Cette fois, il était trop tard pour taper du pied. Les paysages afghans défilaient par le hublot tandis que l’avion entamait sa montée. Il était silencieux, bien plus que d’habitude. Dans quelques heures, il serait de retour chez lui. Il ne voulait pas revoir son père. Pas tout de suite en tout cas, il ne s’en sentait pas capable. S’il avait été prévenu, il devait être la risée de la famille à l’heure qu’il était.

Un film l’endormit le reste du trajet, et il arriva tranquillement à Londres. On l’emmena directement à l’hôpital de Londres pour le soigner un peu mieux, à coup de morphine et de bouffe dégueulasse. Mais il n’avait pas prévu le fait qu’il n’avait pas un sou. Certes, il aurait pu retourner chez son père, mais il tenait à son indépendance, et il ne voulait pas être contraint de devenir homme d’affaire juste parce qu’il en avait les capacités. Après ce qu’il avait vécu, la vie calme, ce n’était pas pour lui.

Il sortit de l’hôpital une semaine plus tard, avec une petite bourse de l’armée. Elle tint bon quelques semaines, assez pour qu’il puisse se nourrir. Il dormait dehors, il avait déjà connu bien pire. Mais vint le jour où il ne resta plus rien. Au début, il se mit à fouiller dans les poubelles, mais il découvrit bien malgré lui que les gens prennent un malin plaisir à écrabouiller ce qu’il mange afin que les SDF n’en profitent pas. Chose positive, les flics n’avaient pas encore eu la bonne idée de le coffrer.

Puis vint cette année 2009. Et cet homme étrange qui bouleversa à jamais la vie de Sebastian.

V. Jim

Ca devait faire vingt minutes que Sebastian se baladait. Peut-être un peu plus au fond. Il avait remarqué qu’un homme le suivait, d’au moins deux têtes de moins que lui, dans un costard visiblement hors de prix. L’ex-colonel avait bien tenté de le semer, en zigzaguant entre les ruelles, mais l’inconnu continuait son manège, comme s’il savait exactement où il allait aller. Au bord de la crise de nerf, Sebastian l’attendit au bout d’une ruelle, le regard noir. L’homme en costard finit par s’approcher lentement, un sourire assez effrayant collé au visage.

« Qu’est-ce que tu me veux bordel ? siffla Sebastian entre ses dents, mauvais.
- Et bien…
- QU’EST-CE QUE TU ME VEUX ?!
- Je vous veux vous. »

Sebastian le regarda, perturbé. Comment ça il le voulait ? C’était quoi encore cette connerie ? Une caméra cachée ou un truc dans le genre ? Ou bien c’était son père qui l’envoyait ? L’inconnu s’étira, comme lassé de la situation.

« J’ai besoin… D’un sniper, dit-il d’une voix neutre. Pour couvrir mes arrières. Je mène une vie assez compliquée, pas mal d’ennemis et tout ça. Ca vous dit ?
- Qui vous a dit que j’étais sniper ?
- J’ai des yeux partout dans Londres. Je sais que vous n’avez pas d’argent aussi. Alleeeeeez, venez, on va bien s’amuser. »

Sebastian fit mine de tourner les talons. C’était encore un cinglé. L’ignorance était le maître mot. L’inconnu claqua des doigts, et deux points rouges se levèrent à la hauteur de poitrine du colonel.

« Ce n’est pas très poli de partir comme ça, dit-il d’une voix sombre.
- Vous êtes qui ? Pourquoi moi ?
- James Moriarty. Mais appelez-moi Jim. Le métier est bien payé, vraiment, et je vous offre l’appartement. »

L'inconnu lui tendit un bout de papier, une carte, à en juger par la taille de ce papier. Sebastian le prit en soupirant, si ça pouvait le débarrasser de ce malade, il était partant. Il lança un rapide coup d’œil au papier, avant d'hausser un sourcil.

James Moriarty,
Criminel Consultant, le seul et l'unique.
Préparation de meurtres à intérêts communs.
Nous faisons le mal, et nous le faisons bien.


"Criminel consultant ? C'est quoi ça ?
- Et bien... On me consulte. Pour commettre des crimes. C'est plutôt clair.
- Vous commettez des crimes ? Et vous voulez que je vous aide ?
- Exactement.
- Ecoute mec, je suis pas un criminel, trouve quelqu'un d'autre."

Il se rappela néanmoins les points rouges, sur sa poitrine. Sebastian se mit à observer le haut des immeubles. Il les repéra facilement, beaucoup trop facilement. Il se mit à rire.

"Si c'est eux vos snipers, ils ont besoin d'aide. Le but c'est de rester caché. Là, on les voit."

Le dénommé Jim lança un regard agacé à ses agents. Il les vit retourner dans l'ombre, et les points disparurent. Il se mit à réfléchir. Il avait besoin de travail, c'était indéniable. Mais de là à devenir un criminel ? C'était tentant, il sentait le sang battre dans ses veines sous l'excitation. Il voulait se mettre en danger, tuer des gens, ça lui manquait. Vraiment.

"Admettons que j'accepte. Je dois faire quoi exactement ?
- Et bien... Comme vous avez déjà combattu, je vais vous passer les détails. Comme vous venez de le voir, la plupart de mes snipers sont incompétents. Une mise à niveau, et ils sont tous sous vos ordres. Enfin sous les miens officiellement, mais c'est vous qui transmettrait les ordres."

Retrouver une équipe, entraîner des gens, tuer. Ce n'était plus seulement un besoin, c'était un cri au plus profond de lui-même. Au fond, Jim devait savoir qu'il accepterait depuis le début. Mais voilà, maintenant, c'était certain.

"D'accord. J'accepte. Mais... J'ai pas d'adresses, rien.
- Je vous l'ai dit, je vous offre l'appartement.
- Le vôtre ?
- Oh. Tous les appartements de mes hommes sont mes appartements. Ca me donne... du pouvoir. Et je porte très bien la couronne."

Sebastian secoua la tête. Ce mec était vraiment étrange. Il lui tendit la main, que le sniper s'empressa de serrer.

"Rendez-vous demain à sept heures pétantes. Ici. Je me charge du transport à la base, dit Jim, en souriant.
- A demain, "patron.""

Jim sourit, amusé, puis il disparut dans une ruelle, le laissant seul.

VI. New Job

Le lendemain matin, à six heures trente, Sebastian attendait dans la ruelle. Il avait peu dormi, totalement excité. Pour une fois, il n'avait pas non plus eu faim. L'hamburger à moitié mangé qu'il avait trouvé ne l'avait guère conquis. Depuis deux bonnes heures maintenant, le sniper tournait en rond, faisant les cent pas en continuant à lancer des regards nerveux à sa montre.

Soudain, il fit tout noir. Sebastian en conclut rapidement que quelqu'un lui avait mis un sac sur la tête. Il se mit à se débattre, envoyant des coups de poings et de pieds dans les airs. Il toucha un de ses agresseurs au ventre, ou plus bas, à l'entendre geindre comme une fillette. Puis on lui planta une aiguille dans le cou, et il finit par dormir, en continuant tout de même à grogner, pour bien montrer qu'il n'était pas content.

******

Sebastian cligna des paupières. Il était dans un canapé, une couverture le recouvrant. Il tenta de se lever. La pièce tournait, et il décida rapidement que couché, c'était mieux après tout. Un toussotement lui indiqua que quelqu'un se trouvait dans la pièce. La pièce s'avérait être un bureau, et James Moriarty y était installé, pieds sur la table, un sourire moqueur aux lèvres. Sebastian se releva, perplexe, la vision lui tournait encore un peu, mais il ne voulait pas paraître faible devant son nouveau patron.

"D'habitude, ils mettent plus de temps pour se réveiller, je suis impressionné, "Sebby".
- Sebastian, s'il vous plaît."

Jim se leva à son tour, puis lui tendit un dossier, où une photographie avec notée "Cible" en dessous était affichée. Sans un mot, il retourna à son bureau, puis en sortit une mallette assez imposante.

"Votre arme. Je l'ai payé cher, ne la perdez pas.
- Des informations sur la cible ?
- Oh. Je l'ai envoyé en mission. C'est vous sa cible."

Sebastian tiqua. Quoi ?

"Pardon ?
- C'est simple pourtant. Vous vous entretuez, celui qui gagne devient mon bras droit."

Sebastian abandonna les questions et se rendit à l'adresse indiquée. Il sentait les caméras sur lui. Son patron devait avoir accès à tout ce qu'il se passait, peut être même aimait-il ça, qui sait ? Sa cible s'avéra être un connard. L'homme lui sauta dessus, depuis le toit. Ils roulèrent tous deux un moment au sol, en grognant, puis Sebastian réussit à le maîtriser. Et commença à le frapper à la tête. Une fois, plusieurs fois, assez pour le tuer. Il ne restait plus énormément de choses de son crâne, en fait.

Peut-être bien une des raisons pour laquelle personne n'a jamais osé lui désobéir pendant toutes ces années de travail. Une fois ce petit test passé, il s'avéra que Jim n'était pas un monstre, mais un homme normal. Enfin... La normalité ne semble pas toucher les grands esprits, en particulier quand il a un but.

VII. Holmes

Ca devait faire un an et demi que Sebastian travaillait pour Jim, quand on commença à parler de Holmes à la télévision. Il s'en foutait pas mal, préférant son travail de garde du corps/sniper/bonne à remplir les paperasses avec son patron. D'ailleurs, il s'était énormément rapproché de lui, au point qu'ils deviennent complémentaires. De temps à autres, Sebby prenait même quelques libertés, qui plaisaient (ou non) à Jim. Une fois, ils étaient tellement bourrés devant un match Irlande/Angleterre qu'ils avaient même semer leurs vêtements un peu partout et avait atterris dans un lit. La surprise des deux hommes au réveil avait été... Embarrassante. Il préféra oublié ce petit accident pour se focaliser sur son travail. Une chose était sûre, les choses avaient changé entre eux. Jim devint plus pot de colle, plus protecteur. Ce qui ne plaisait pas forcément aux autres snipers, qui, ne le cachons pas, pour la moitié voulait coucher avec. De toute manière, rares sont ceux qui survivaient plus de trois semaines dans le métier. Tuer n'est pas une chose facile, et entre les flics, les accidents et les autres criminels, il est assez simple de se faire une nouvelle place.

L'affaire Holmes ébranla Jim à un point impossible. Sebastian l'avait de suite remarqué. Il commença à vouloir jouer avec. Puis il organisa un petit jeu pour occuper l'esprit de Sherlock. Bien sûr, pour lui, c'était facile, il se contentait d'envoyer les messages. Sebastian, lui, il courrait à droite à gauche avec ses explosifs, les mettait sur les gens, puis leur collait une arme sur la tempe, et les faisait lire. Et pendant ce temps, Jim était dans sa banquette, les pieds sur le bureau en train de lui aboyer des ordres. Comme d'habitude, en fait. Que voulez-vous, Jim reste Jim.

C'est quand il y a eu le rendez-vous à la piscine que ça s'est compliqué. Enfin, d'abord, il a du kidnapper John Watson. L'adrénaline lui avait fait ignorer ce petit détail - qui en passant avait été plutôt drôle, il s'était découvert un don pour les kidnappings, définitivement - pour se concentrer sur quelque chose de plus important, la survie de Jim. Il n'appréciait pas spécialement quand son patron se mettait à découvert. Encore moins quand ce dernier donnait son vrai nom. Les points rouges sur Sherlock, dans la piscine. C'était lui. Si ça ne tenait qu'à lui, il faut se l'avouer, le détective serait déjà mort. Une balle entre les deux yeux. Et c'est réglé. Bon, ça s'est plutôt bien passé. Presque. On a frôlé la catastrophe avec la bombe, mais un client a appelé, et Jim a immédiatement changé de cible. Quand on dit qu'il est versatile...

Sebastian ne savait pas qui était ce "client" mais une chose était sûre, vu à quel point Jim semblait passionné par cette affaire, Sebastian espéra sincèrement qu'il en avait oublié Holmes. Il fallait se l'avouer, tout ce bazar ne lui plaisait pas. Il en venait même à penser qu'il pourrait "accidentellement" tuer Sherlock, ni vu ni connu, sans preuve, et que son patron passe ENFIN à autre chose. Bien sûr, il n'en fit rien. Trop peur des conséquences, sans doute. Surtout si Jim découvrait que c'était lui qui l'avait tué. Sa colère aurait été monstrueuse.

Le travail reprit normalement, pendant quelques semaines. Des missions en pagaille, la plupart assez ennuyantes, au point que Sebastian se demanda si Jim n'essayait pas de le tenir à l'écart. Puis un matin, il disparut. Comme ça, sans laisser de trace. Bien sûr, Sebastian a "légèrement" paniqué. Il a dû parcourir plus de la moitié de Londres avant de voir la tête de Jim sur les grands écrans. Arrêté pour avoir volé les Joyaux de la Couronne. Il devait se l'avouer, à ce moment précis, il se demanda comment un génie du crime comme lui avait pu se faire arrêter aussi stupidement. Parce qu'il fallait se l'avouer, c'était VRAIMENT stupide. Entrer dans un des bâtiments les plus sécurisés au monde, mais à quoi est-ce qu'il pensait ?!

Sebastian s'est donc glissé quelques jours plus tard dans la salle d'audience. Il n'apprécia pas spécialement le fait que cette jeune femme, derrière lui, lui colle la main aux fesses pour y sortir un paquet de chewing-gum. Sebastian était à peu près sûr que c'était un message qui lui était destiné, juste pour le faire un tout petit peu enrager. A moins que ce n'était son imagination qui lui jouait des tours. Ces derniers temps, Jim lui montait à la tête.

En résumé, le procès se passa à peu près bien, Sebastian apprit plus tard que son patron avait manipulé les membres du jury. Ca ne l'étonnait même pas, pour tout dire, il avait l'habitude désormais. Une fois son patron libre, le sniper l'attendit de pied ferme à la base, légèrement irrité. Il se souvint l'avoir pris à l'écart, mauvais, légèrement vexé d'avoir été mis de côté dans cette affaire.

"Ecoute Jim, c'est pas contre toi... Mais ne me met plus à l'écart."

C'était la première fois qu'il le tutoyer, et à vrai dire, ça lui plaisait. Sebastian savait que son point faible était Jim, il le savait depuis la minute où il était entré dans sa vie. Et il était maintenant sûr d'une chose. Holmes ou pas, Jim n'arriverai pas à se détacher de lui cette fois.

C'était certain. Foi de sniper.





Pseudonyme : Myfanwi / The Little Blue Box / Harry Covert / Oriane
Avez-vous des commentaires et/ou suggestions ? Tout m'a l'air parfait. Les écritures des catégories sont peut être juste un peu trop petites à mon goût x)
Comment avez-vous trouvé le forum ? Via le partenariat avec mon bébé.
Un mot pour finir ? Geronimoooooo !  




Dernière édition par Sebastian Moran le Jeu 16 Avr - 16:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Messages : 172
Date d'inscription : 03/04/2015
Localisation : 221B, Baker Street.
Sherlock Holmes
Sherlock Holmes
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyMer 15 Avr - 22:26

Bienvenue encore et officiellement cette fois.
J'aime beaucoup ton personnage et c'est un plaisir de te lire, bon courage pour la suite !
Revenir en haut Aller en bas
Messages : 201
Date d'inscription : 15/04/2015
Age : 27
Localisation : Sur un toit.
Sebastian Moran
Sebastian Moran
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyJeu 16 Avr - 7:17

Merci Sherly Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
Messages : 201
Date d'inscription : 15/04/2015
Age : 27
Localisation : Sur un toit.
Sebastian Moran
Sebastian Moran
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyJeu 16 Avr - 16:52

Et voilà, fiche terminée Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
Messages : 286
Date d'inscription : 01/04/2015
Age : 42
Localisation : La toile
Jim Moriarty
Jim Moriarty
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyJeu 16 Avr - 18:22

Et je te valide !
Car un bon sniper est un sniper validé et opérationnel !
Nous avons hâte de rp avec toi !
Revenir en haut Aller en bas
https://221bbakerstreet.forumactif.org
Messages : 201
Date d'inscription : 15/04/2015
Age : 27
Localisation : Sur un toit.
Sebastian Moran
Sebastian Moran
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) EmptyJeu 16 Avr - 19:07

Yeaaaah, merci JimJim. <3
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)   Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Sebastian Moran :: As-tu déjà regardé un tigre en te disant qu'il fallait l'habiller ? (U.C)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Sebastian Moran :: Un innocent n'est qu'un assassin qui a manqué de temps.
» Dans l’œil du tigre [Libre Service d'Avatars]
» Un tigre n'est pas fait pour être domestiqué [PV Matthew]
» Severin Moran ~ The one left behind
» (m) CHRIS EVANS - Severin Moran

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sherlock RPG  :: Le registre :: Ladies & Gentlemen :: Présentations validées-