After school, first love — Astrid Lincoln.

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

Lincoln Astrid

“ Chère Kitty, j'ai trouvé un bon titre pour ce chapitre Ode à mon stylo-plume, In memoriam. ” Anne Frank.

Nom : Lincoln
Prénom(s) : Astrid
Âge : 26 ans
Sexe : Féminin
Nationalité : Anglo-coréenne et allemande
Orientation sexuelle : Hétéro
Groupe : Les civils
Avatar : Nana

From Eden, no rolling eyes.

La musique est à écouter de 2:24 jusqu'à la fin !

Je ne me définirais pas comme ces gens que vous pouvez voir dans la rue. Je me définirais comme quelqu'un de trop original, trop soumis pour avoir, peut-être, quelconque relation sociale ou autre.

Complexe. Tel est le mot juste ; c'est le premier terme dont j'userais pour me définir. Je n'étais jamais parvenue à me décrire clairement puisque j'étais presque entièrement constituée de paradoxes. Comme une éternelle adolescente qui chercherait encore et toujours qui elle est vraiment. Le fait est que je connaissais le comment du pourquoi. Pourquoi j'étais comme ça, pourquoi je pensais de cette façon, pourquoi j'agissais de telle manière. Je pouvais analyser chaque partie de moi-même, si je prenais le recul nécessaire. Mais je ne voulais pas l'accepter. Je ne pouvais pas être comme ça, c'était impossible. Et pourtant, et pourtant !

Un cœur détruit ne va devenir que cendres. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier : c'était un beau matin de Mars et j'allais bientôt avoir 14 ans. Je m'étais réveillée aux alentours de 5h30, n'arrivant pas à calmer mon agitation. Me rendant dans la cuisine, je pris le plus long couteau que nous avions mais aussi le plus tranchant, voulant faire de mon crime une boucherie. Je m'étais ensuite rendue dans la chambre de mes parents, à côté de la mienne, au premier étage. Tout doucement je suis entrée pour ne réveiller personne et je me suis dirigée vers le lit pour monter dessus. Je mis neuf coups de couteaux vers l'abdomen de ma mère qui criait silencieusement, qui mourrait tout doucement. Du sang giclait partout, sur moi, sur mon père, sur le sol ou même sur les murs. Et mon père, ce foutu père, même pas capable de se réveiller ! Sa femme était en train de crever ou plutôt, je pense qu'elle devait être déjà morte. J'ai fait la même chose pour mon père, ce foutu monstre comme j'aimais l'appeler parce qu'il m'aimait peu. Mon frère était le héros de la famille, tout le monde l'adorait mais je l'aimais quand même. L'amour plus fort que tout comme on dit. Je lâchais ensuite le couteau qui tomba directement sur le sol, mon frère se réveillant au même moment. Il devait entrer dans la chambre de nos parents pour les réveiller comme d'habitude. Je regardais la porte qui s'ouvrait doucement et c'est là. C'est à ce moment-là qu'il me regarda avec peur, avec horreur. Je venais de tuer nos parents. Je le regardais sans rien dire avant de m'attarder sur les corps. Ou plutôt les cadavres. Et c'est à ce moment-là que je sautais du lit pour me mettre en position fœtale contre le mur, ne comprenant pas ce que je venais de faire. Ma nécrophobie venait de naître en moi. Ça y'est, j'allais être arrêtée, mise en prison malgré mon jeune âge et j'allais figurer dans les journaux avec pour titre qu'une adolescente cinglée suicidaire avait tué ses parents. Mon frère s'en alla se dépêcher d'appeler la police qui arriva très vite sur, comme on le dit, les lieux du crime. Oh, ils arrivèrent très vite à la conclusion que c'était moi, la coupable. Bah ! Avec les informations que donnaient mon frère et les informations que je devais dire, obligée sous peine d'être harcelée - mais gentillement bien évidemment, pendant des heures, ça devait leur être un jeu d'enfant. Pour moi aussi, ça avait été un jeu d'enfant. Ensuite, je ne me souviens de rien, à part ces paroles venant tout droit de la bouche de mon frère :
« Morts. Ils sont morts. Tu l'as fait, petite sœur. Et bientôt, ça sera moi qui le sera. »
Et je fus arrêtée. Oui, malgré mon jeune âge, malgré l'âme fragile que j'avais. J'avais fait quelque chose d'horrible, je ne pouvais pas le nier. C'en était fini pour ma vie. Je me souviens bien de cette séance que j'avais fait au tribunal. Je savais qu'ils n'allaient pas être gentils avec moi mais la peine n'était pas lourde, seulement d'1 ans et heureusement ! On me fit voir une psychologue à la prison où je " résidais " si je puis dire cela comme ça ; parce que cette prison allait devenir ma maison alors à quoi bon l'appeler autrement ? Je me souviens très peu de cette période. Je peux juste vous dire que je voyais une psychologue et que mon frère venait 1 fois par mois au " téléphone ", me parler. Et puis aussi, je peux vous dire que ce fut une période difficile mentalement : je ne comprenais pas du tout ce que j'avais fait et je regrettais tous les jours et de plus en plus mon geste. J'étais jeune, je ne comprenais pas trop ce qu'était la prison. Que dire de plus à propos de cela ? Et pourquoi je vous raconte tout ça ? C'est privé, je déteste, c'est horrible, je culpabilise comme je l'ai fait là-bas, dans les ténèbres. Je ne peux pas en parler, je ne peux plus, je ne veux pas, je ne veux plus.

C'est dur de parler du passé. Pour moi, en tout cas, cela relève du plus gros des défis. J'aime montrer à quel point je suis spéciale, à quel point j'ai été forte durant toutes ses années. Pourtant, cela n'en reste pas moins difficile, encore moins lorsque l'on est maladivement introvertie. Et encore moins quand c'est vous le responsable de la mort de vos parents. Et si je puis ajouter, encore moins quand vous savez que vous avez des troubles mentaux.

J'avais presque 15 ans ou même 15 ans lorsque je sortis de prison : j'avais perdu la notion du temps, voilà tout. Notre famille me renia pour ce que j'avais fait, quels débiles ! me disais-je, mon frère étant donc obligé si on peut dire ça comme ça, de me prendre sous on aile. Lorsque j'étais passé à l'acte, il avait 18 ans et à présent 19 ans et un beau boulot. Notre relation fut vraiment difficile au début car il me criait dessus, il pleurait quand il racontait ce que j'avais fait, mais il se rendait à l'évidence : je n'étais vraiment pas bien et j'avais besoin d'aide. L'amour plus fort que tout, n'est-ce pas ? Il était obligé, il m'aimait, il ne voulait pas me renier, sachant que notre famille l'avait fait pour moi alors à quoi bon de perdre à nouveau une personne, une personne qui vous est chère à vos yeux en plus ? Il avait peur, il était inquiet. Que dire de plus à part qu'il mit longtemps à accepter ce que j'avais fait ? Que dire de plus à part que notre nouvelle relation était basée sur ce que j'avais fait ? Sur ma psychologie, sur mon mental, sur moi ? Pour reprendre le fil de ma notion du temps, je vécus donc avec lui, reprenant les cours assez lentement mais sûrement. J'étais une âme solitaire. Tout le monde se souvenait de ce que j'avais fait mais on m'avait quand même accepté à une école privée. J'avais bien besoin, je crois, d'une autorité dure. J'étais torturée psychologiquement mais je vécus le reste de mon adolescence assez bien. Jusqu'à ce jour. Jusqu'à ce jour où l'on me diagnostiqua paranoïaque. J'avais 17 ans et c'était le jour de mon anniversaire. Quelle belle surprise, n'est-ce pas ? Et 1 an plus tard, on me diagnostiqua bipolaire. Ne me demandez rien, je ne me souviens de rien, de comment j'ai pu avoir ces troubles. Bah ! Je n'ai jamais vraiment aimé parler de moi, surtout à des inconnus. Ils déforment tous la réalité, n'est-ce pas ? Je suis une ombre, c'est tout. Une âme détruite, torturée.
Ma paranoïa est cependant en train de se guérir. Lentement, mais sûrement, comme j'aime le dire. Cependant, je suis atteinte de glossophobie - peur de parler en public, d'ochlophobie - peur qui se manifeste dans les endroits où il y a beaucoup de personnes, de nécrophobie - peur des cadavres, d'astraphobie - peur du tonnerre ainsi que d'atychiphobie - peur de l’échec. Oh, et je crois que j'ai oublié de dire que j'étais anciennement narcissique. J'étais toujours à m'aimer, à me regarder dans le miroir, à me dire que j'étais belle. Oh, ce fut une période courte, de quelques années seulement, mais que je n'oublierais jamais, mon narcissisme refaisant peut-être surface aujourd'hui.

Qui suis-je alors ? Astrid Lincoln, jeune femme de 24 ans, morte intérieurement.

*

Que puis-je vous dire de plus ? Je reste une âme fragile, torturée, morte. Je ne suis plus rien à présent, ou presque plus rien. Je ne veux plus jamais raconter mon histoire. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cela me fait mal. C'est malsain de dire cela. Et le pire, le pire, c'est que je ne vous l'avais pas raconté mais j'ai pris du plaisir en tuant mes parents. Oh, je regrette, j'essaye d'oublier mais je ne peux pas ! Ou tout simplement, je rejette la vérité. Ne suis-je pas une psychopathe finalement ? On pourrait changer L'amour plus fort que tout en La mort plus forte que tout. Disparaître reste la meilleure solution pour moi, non ?

Pseudonyme : Edelweiss. Anciennement Apolline, John et Anthea.
Avez-vous des commentaires et/ou suggestions ? Nope.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Cf pseudonyme.
Un mot pour finir ? I'm in flashback !

Messages : 98 Date d'inscription : 09/05/2015 Localisation : In London

REBIENVENU!!

Si je comprend bien, tu supprimes Apo' John et Ant'?

Messages : 286 Date d'inscription : 01/04/2015 Age : 42 Localisation : La toile

Et bien, re-bienvenue !
Ton personnage m'est déjà très sympathique ! Je me demande ce que va être son background !
Désolé d'avoir été absent les derniers jours.
Si tu veux recommencer via ce personnage et bien tu peux, je suis même ravi si tu te sens bien avec.
Cependant, si tu veux discuter, n'hésite pas à me mp.

Bonne chance pour la suite !

Messages : 160 Date d'inscription : 19/04/2015

Re bienvenue Smile

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

Merci à vous trois !

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

Edit.

Bienvenue à nouveau Smile

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

Hop, fiche terminée bitches !

Bienvenue à nouveau ma grande !

Avec ton perso tu touches quelque chose de très complexe, les troubles mentaux débordent de rouages tortueux. Il y a de quoi jouer sur une dualité "monstre"/victime et cela peut s’avérer, je pense, fascinant. Je m'excuse de t’ennuyer cependant je pense que certains points devraient toutefois être éclaircis.
Premièrement : a-t-elle fait de la prison finalement ? Tu t'orientes vers une narration intérieure et ce n'est pas un mauvais choix, il fonctionne pour comprendre comment cette dernière se représente et se confronte à ses actes : j'aime sincèrement, j'aurais certainement opté pour la même chose.
On ressent bien le fait que ses pathologies la laissent au rang de spectatrice, tu as laissé des bribes pour nous amener à voir ce qui aurait pu causer ces problèmes et ça me convient bien.
Mais avant de te valider je t'encourage simplement à préciser sa situation par rapport à la prison, si elle y a échappé alors comment ? Alors que le crime était pourtant évident.
J'aimerais aussi que tu explicites davantage la réaction de son frère et sa relation avec lui si cela ne te dérange pas.
Tu peux te permettre de faire quelque chose de malsain, une acceptation totale de sa part, du déni, et j'en passe. Mais je serais intéressé de le lire d'autant plus qu'elle a été sous son aile : c'est un nid à bonnes idées ça.
Courage, je trouve que tu tiens un diamant brut.

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

J'ai légèrement changé certaines choses. J'espère que cela sera plus descriptif pour toi, Sherlock. J'ai essayé de faire de mon mieux pour expliquer les choses mais j'ai voulu faire ça discret également car quand on a une âme torturée, on essaye d'oublier ce qui s'est passé et la vérité. J'ai fait plus de 1469 mots, 400 mots de plus que la première version de la fiche.

Je te remercie pour les modifications, j'ai beaucoup apprécié de mieux connaître ton personnage.
Je te valide donc et te souhaite un bon nouveau départ avec nous !

Messages : 165 Date d'inscription : 11/05/2015 Age : 28 Localisation : londres.

Re-bienvenue *^*

Messages : 64 Date d'inscription : 22/05/2015 Age : 35

Merci ! keurkeur.

Sujet: Re: After school, first love — Astrid Lincoln.

» We're deaf, we're numb — Astrid.
» The way to know life is to love many things _ London Fawkes
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After school, first love — Astrid Lincoln.

After school, first love — Astrid Lincoln.

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