Soirée entre père et fils

Jeremy & Caleb

S'était étrange quand parfois on avait des envies de dormir, de ne rien faire. S'était pas la joie, surtout quand on devait se taper un mec endormant vous racontait qu'il faisait pipi au lit sans aucune raison et que les médecins ne lui avaient rien trouvés lui conseillant alors de venir voir un psychologue. Dans ce cas-ci, ma personne. Je détestais mes comparses médecins qui, puisque j'étais médecin, neurologue ET psychologue, ce disaient que je pouvais aussi prendre leurs patients. Très gentil de penser à moi!

Jeremy avait de longues gardes à l'hôpital et parfois je pouvais le croiser plus d'une fois dans une journée, mais d'autres fois non. Comme j'avais l'habitude d'arriver à l'appartement en avance pour préparer le souper, sachant que mon fils adoptif aurait faim et serait épuisé. J'avais pour habitude de rentrer à pied, prendre mon temps en profitant de l'air frai en buvant un thé. Sauf en hiver où je prenais la voiture ou le métro, dépendant des jours. J'aimais marché parce que je pouvais observer les gens dans la rue, les analyser et voir si je pourrais viser une personne pour en faire ce que je voudrais.

Mais cette journée là je ne terminais pas aussi tôt que je l'aurais aimé, principalement parce que monsieur Jean Charles s'était mit à me raconter sa vie au lieu de me dire ce qui l'amenait dans mon cabinet. J'avais mit une heure à le faire changer de sujet, pas que l'état de ses plantes ne m'intéresse pas mais je m'en foutais royalement, pour l'emmener à me parler du pourquoi il était là... Simplement pour me parler.

Je parvins finalement à me dérober d'une autre consultation et à partir pour prendre le métro que je manquai de peu. La merde... J'espérais cependant ne pas arriver après Jeremy, j'espérais au moins avoir le temps de lui préparer à manger, voir un film. Mais j'arrivais après lui. Je le sus car lorsque je déverrouillais la porte une odeur de nourriture me parvint, me faisant saliver. Je n'avais pas remarquer à quel point j'avais faim!

Je retirais mes souliers avant de les ranger et annoncer mon arrivé à mon tour, disant au passage que ça sentait très bon! J'enlevais ma veste que j'accrochais dans le placard avant d'entrée dans la cuisine pour voir mon fils en train de cuisiner. Je souris

- "Désolé de ne pas être arrivé plus tôt mon ange, tu dois être affamé" m'excusais-je en l'embrassant sur la tempe, paternellement. "Ça sens vraiment bon! Tu m'en mets l'eau à la bouche"

Je mit les couverts sur la table tranquillement.

- "Ça te dirais une petite soirée film? Ça nous permettra de nous détendre tous les deux."