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 Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18

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Caleb U, Nuada
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MessageSujet: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  EmptySam 9 Mai - 3:34

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Dans la nuit, personne ne vous entend crier

Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  Tumblr_moqdovlDgK1qgy11eo1_500


Planqué dans une meule de foin, John se demandait encore comment il avait fait pour atterrir dans une ferme perdu au milieu des Laurentides dans la Belle Province. Inconfortable, le docteur tentait tant bien que mal d’empêcher les brins de pailles de lui piquer le postérieur alors que les cochons le regardaient, se demandant sans doute pourquoi l’humain se planquait ainsi. Tout avait commencé avec le mail d’un certain Boulanger qui se plaignait que des habitants disparaissaient les nuits de plaines lunes et qu’ils étaient retrouvés éviscérés, déchiquetés. L’histoire rappelait légèrement celle du chien des Baskerville, car la région était réputée pour abriter une créature garou de légende; le tristement célèbre Wendigo. Une créature du Folklore amérindien, l’on devenait un Wendigo après avoir fait acte de cannibalisme. Hannibal Lecter aurait été fichu s’il était né au Québec! Normalement Sherlock Holmes aurait repoussé l’affaire en la traitant de ridicule, mais malheureusement pour le pauvre Watson, Moriarty avait décidé de prendre une pause tout comme le reste des criminels de Londres.  Et le voilà à ce geler les couilles dans une meule de foin pendant que monsieur le détective était planquer Dieu sait où!

- « Vraiment Sherlock, là ça va trop loin » pensa le médecin dont les habits étaient maintenant infesté par la paille sèche et lui éraflait la peau. « Et pourquoi c’est moi qui a hérité de la meule de foin!? »

Mais le médecin fut interrompu dans sa pensée lorsque les porcs se mirent à s’agiter, émettant des plaintes de pur peur. Un frisson glacé parcouru l’échine du docteur alors que l’adrénaline commença à couler dans ses veines lorsqu’il réalisa enfin quelque chose. La nuit était silencieuse. Mise à part les jambons sur pattes, il n’y avait aucun bruit. Les criquets et les grenouilles s’étaient tuent, le vent était tombé et le temps s’emblait s’être figer dans la glace. L’air chaude de Juillet était maintenant aussi glaciale qu’un soir de fin d’automne et une odeur de putréfaction l’enveloppa jusqu’à lui faire monter le cœur au bord des lèvres. John Watson n’était pas le genre d’homme à perdre facilement son sang froid ou à renvoyer son souper, après tout il avait fait l’armée et là-bas il avait vu et vécu les pires horreurs de sa vie. Mais à cet instant, son cœur battait à un rythme effréné dans sa poitrine comme s’il tentait de sortir de sa cage thoracique. Soudain un grognement rauque et profond monta dans l’air, électrisant  le corps du vétéran. Une ombre noire, humaine passa sous ses yeux, mais pourtant l’être n’avait rien d’humain.

Le corps de la chose était maigre, affreusement maigre à un tel point qu’il était possible de voir chacune de ses côtes. Son ventre était creux, la peau collait aux os fins, mais puissant. Les mains, longues et griffues, se terminaient par des griffes interminable alors que sur la tête vaguement humaine trônaient une immense ramure de cervidé. Si la créature en face de lui avait été un cerf, la bête aurait été un sacré mâle! Un magnifique trophée. Sauf que ce n’était pas une pièce de viande qui était-là, à sentir l’air dans le but de lui bouffer le cul, mais un monstre tout droit sorti de la mythologie amérindienne et d’un film d’horreur! Le sang de Watson se glaça dans ses veine lorsque le Wendigo – car il s’agissait bien de ce monstre -, tourna son visage hideux et osseux dans sa direction avant de s’avancer vers lui. Étrangement, la seule pensée qui traversa l’esprit du blond lorsque le souffle nauséabonde du monstre chatouilla ses narines, fut « Et s’était un humain, ça, avant? »

Alors que la main aux longues griffes se tendait vers John Watson, tétanisé, une détonation brisa le silence de la nuit avant qu’une plainte horrible ne la suive et que le monstre ne s’arque alors qu’une gerbe de sang noire gicla de son abdomen perforé par une balle de fusil de chasse. L’évènement sortit Watson de sa torpeur et, à son tour, il sortit son arme et vida le chargeur dans la poitrine de la créature. Celle-ci, loin d’être heureuse, tenta de le griffer, mais une nouvelle balle du sauveur de John la frappa. Préférant battre en retraite, le monstre prit la fuite, disparaissant dans la forêt qui bordait la ferme. Enfin, John prit une grande respiration qu’il ne se souvenait pas avoir retenu alors que les bruits de pas de courses s’approchèrent de lui et qu’une main puissante s’abattit sur son épaule, le faisant sursauté et tomber au sol alors qu’il faisait un bond pour s’éloigner du nouveau venu. Par chance la paille amorti sa chute, mais par malchance la fourche lui entailla le bras et un filet de sang coula le long de son bras. Une légère grimace déforma un instant le visage du médecin avant de se poser sur celui pâle aux yeux perçant de son cadet dont le regard semblait inquiet et perplexe, mais aussi  semblable à celui qu’il avait eu en apercevant l’illusion canine quelques mois plutôt.

- « Sherlock! Pour l’amour du ciel, ne me fait plus jamais une telle peur! » cria presque John en soupirant, posant une main sur sa blessure. « Bon sang, tu as vu ce que j’ai bien cru voir? »

- « Bien sûr que je l’ai vu John, et comment peu tu « avoir cru » voir cette chose alors qu’elle n’était qu’à quelques centimètres de toi? Aurais-tu par hasard besoin de lunette? »

- « Sherlock c’est pas le moment! Mais bordel, un Wendigo! Tu as une explications logique à ça!? »

- « Bien sûr John, une personne se sera déguisée et voilà! »

- «» John garda un moment le silence, fermant les yeux en tentant de se retenir de crier sur son ami, mais malheureusement cela ne fonctionna pas réellement. « JE VIENS DE LUI VIDER MON CHARGEUR DESSUS À BOUT PORTANT ET IL S’EST PRIT DEUX BALLES DE FUSIL DE CHASSE DANS LE CORPS! NE VIENS PAS ME DIRE QUE C’EST UN HUMAIN QUI S'EST DÉGUISÉ !!! »

Le médecin se tue cependant et ce qu’il vit le choqua au plus haut point. Les mains du détective tremblaient, une fine couche de sueur coula sur sa tempe et ses pupilles étaient, étrangement, dilaté au maximum alors que la lumière du lampadaire au-dessus d’eux n’aurait pas dû permettre cela. Cette observation mit en évidence que l’homme en face de lui était tout simplement apeuré…

- « Sherlock… tu es… »

- « Effrayé en effet, et quoi de plus normal lorsque deux balles et un chargeur n’ont pas réussis à mettre à terre cet homme qui allait te tuer! » dit-il, passant une main dans ses boucles noires. « C’est comme à Baskerville, mon corps ne m’obéit plus et... »

- « Du calme Sherlock, du calme » souffla John en se redressant lentement, difficilement et une fois fait, posa une main sur l’épaule du détective. « Rentrons, nous réfléchirons à quelque chose de logique pendant que je soignerais ma blessure et avant que tu demandes, oui j’ai renouvelé mon vaccin contre le tétanos » soupira John et les deux compères retournèrent dans la petite maison de style victorien.

Le propriétaire était absent, son fils se mariant dans à l’autre bout de la province, et leur avait laissé sa demeure. L’intérieur était entièrement en bois et pierres, les meubles étaient sculptés pour la plupart. Le tout avait un certain cachet, mais les deux colocataires avaient élu domicile dans le sous-sol qui était le seul endroit de la maison à ne pas être chaud bouillant par l’été. Assit sur un fauteuil, éclairé par la lampe au plafond, John entrepris de nettoyer sa blessure après avoir retiré son pull – que Sherlock avait qualifié d’affront à la mode – laissant peindre sur son visage quelques grimaces face au picotement de l’alcool et à la sensation de l’aiguille et du fil passant au travers de sa peau. Point de suture obligé, la plaie était trop profonde pour qu’il n’utilise qu’un simplement bandage. Le regard du blond était souvent attiré dans le coin de la pièce où le détective consultant était immobile, allongé en boule sur son fauteuil, tournant le dos au médecin blessé. Parfois John percevait un léger tremblement et s’inquiétait du silence de son ami qui n’avait pas redit un mot depuis qu’ils étaient entrés dans la demeure.  John craignait surtout que son ami ne retombe dans un état comme il l’avait connu à Baskerville, effrayé et agressif.

- « Sherlock…. Sherlock, est-ce que ça va? »

Bien entendu, John n’obtint pas de réponse. Quand monsieur Holmes décidait d’entrer dans son mutisme, personne pas même Moriarty pouvait l’en sortir, pas faute d’avoir déjà essayé. John se souvenait parfaitement du jour où il avait cru que son colocataire était en pleine dépression nerveuse par faute de criminel et qu’après avoir voler le téléphone du détective, avait envoyé une série de SmS au criminel consultant. Celui-ci avait bien fait exploser un tunnel de métro, dérégler l’économie du pays – faisant d’ailleurs débarquer un Mycroft passablement remonter contre un certain médecin dans le 221b – mais que dalle, le détective était resté léthargique. Et malheureusement pour John, cet état semblait repointer le bout de son nez.Finissant ses points de sutures, le médecin nettoya le sang qui avait encore perlé avant de se faire un bandage après avoir posé un cataplasme sur sa blessure. Jamais trop prudent avec les outils de la ferme, puis alla rejoindre le trentenaire devenu muet.

- « Sherlock, tu sais que ce n’est pas grave d’avoir peur? C’est sans doute un truc comme avec le chien, un hallucinogène dans une brume ou je ne sais pas, dans le fumier de porc tien! Bon sang, peut-être que c’est de la paille OGM et que ça provoque ça, je ne sais pas moi, mais on ne peut pas avoir vu un véritable Wendigo. Ces choses-là n’existent pas, nous sommes tous les deux d’accord là-dessus. » fit le médecin en s’assoyant aux pieds du plus jeune. «  Moi aussi j’ai eu la trouille, c’est normal nous sommes des humains Sherlock et nous avons fait face à quelque chose que nous n’avons pas pu comprendre sur le coup et que sans doute nous ne comprenons toujours pas… dis, tu m’écoutes au…. » mais John se tue, réalisant qu’en fait son ami s’était endormit profondément. « Si j’avais sue avant que te mettre face à une créature de légende pourrait te faire dormir! Je t’aurais emmené ici bien avant! » soupira John, débité, mais amusé avant d’aller s’allongé sur le matelas gonflable qui était le sien pour s’endormir à son tour alors que le jour se levait à l’extérieur.

Il ne remarqua pas l’ombre au pied de la fenêtre, ni les deux yeux rouges qui l’observait lui et le détective, affamés.


John ne se réveilla que bien tard dans l’après-midi, un élancement dans son bras lui remémora sa mauvaise rencontre et un frisson parcouru son corps avant qu’il ne réalise quelque chose. Il manquait une personne dans la pièce et cet dite personne étant ce qu’elle était, le blond s’inquiéta de ce qu’il découvrirait en montant à l’étage. Prenant son courage à deux mains, le médecin se leva et préféra changer son pansement avant de monter à l’étage. Le rez-de-chaussée était silencieux, trop silencieux… Puis il y eu du bruit provenant de la cuisine et le blond s’y dirigea, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas alerté la source du bruit. Et puis, valait mieux être prudent, avec ce qu’il avait vu hier John ne voulait pas prendre le risque de refaire un face à face avec la bête. Finalement, il mit enfin un pied dans la cuisine et ce qu’il vit le stupéfia, plus que de tomber face à un Sherlock enveloppé dans un drap à Buckingham Palace, plus que de tomber face à face à un Moriarty supposé mort d’une balle dans la bouche, plus que de faire face à une créature mythologique.

- « Greg? »

- « Oh, Dr Watson, comment allez-vous? Pas trop éprouvé de votre face à face avec Wendy? » demanda le DI, portant à ses lèvres une tasse de thé qu’il avait dû faire lui-même.

- « Euh, qui est Wendy? »

- « John, utilise ta faible intelligence et tu remarqueras qu’il s’agit du surnom de la créature que nous avons vu hier » soupira le détective qui se trouvait à l’autre bout de la cuisine. « Je suis tombé sur Lestrade en allant au village, il semblerait que sa cousine se mariait cette semaine! »

- « Oh, j’ignorais que vous aviez de la famille au Québec inspecteur »

- « Non, pas lui, son ex-femme! » coupa Sherlock alors que le pauvre homme allait répondre.

- « Oh…. Oh… Sherlock, je crois que Greg est capable de répondre seul… » soupira le médecin face au tac légendaire de son colocataire. « Et oui je m’en suis remis Greg, mais ne me dites pas que vous aussi vous croyez que cette chose est belle et bien réelle!? »

- « J’y croyais pas, jusqu’à ce que je vois l’un des corps de mes propres yeux doc’. Y’a aucun animal de la région qui a de telle griffes, et les traces de morsures sont humaines, officiellement. Et le Légiste est un vieux de la vieille d’Angleterre, il est habitué aux traces de cannibalismes et ça en est clairement qu’il dit. Mais vous, que faites-vous ici? Sherlock m’a dit que vous enquêtiez sur les meurtres de la région? »

Lassé de la présence de l’inspecteur, ou d’être ignoré, Sherlock sortit de la cuisine et au bruit qui suivirent quelques minutes plus-tard, il profitait de la douche.

- « Oui en effet. C’est tranquille en ce moment à Londres et mieux vaut venir à l’autre bout de l’océan plutôt que de l’avoir de nouveau en état larvaire. Sauf si vous voulez que Moriarty retente de l’en sortir? »

- « Sans façon pour moi! J’ai déjà eu assez à gérer avec les banques et le métro merci bien! » siffla Lestrade, soudain légèrement en colère. « S’était quoi l’idée aussi d’appelé se fou psychopathe? »

- « Une solution drastique pour une situation sans issue? » tenta de se défendre Watson, se méritant un regard meurtrier de son homologue. « Hum… sinon quoi de beau? »

- « Rien du tout et je croyais avoir un moment tranquille, loin des problèmes que Sherlock peut attirer. J’espère sincèrement que Moriarty ne vous a pas suivis! Je n’ai pas envie que ce sociopathe en puissance ne cause de problème entre l’Angleterre et le Canada! »

- « Ne vous inquiétez pas, je le garde à l’œil à ce niveau » soupira le médecin, passant une main dans ses cheveux blond et s’était vrai car le détective aurait très facilement pu déclencher de grave conflit… « Et puisque vous-êtes là, que diriez-vous de vous joindre à nous? Sherlock voudra sans doute encore traquer le mec déguisé en Wendy et cette fois ça ne sera pas moi dans la meule de foin! » soupira le médecin, encore en colère à ce propos.

- « Heu, bien sûr… Et de quoi vous voulez parler par meule de foin? Vous vous êtes caché dans un tas de paille? »  

- « Bien sûr qu’il s’est cacher dans un tas de paille Lestrade, on le remarque aux légères éraflures sur son corps, mais bien sûr puisque vous ne savez pas utiliser vos yeux pauvre taupe que vous êtes, vous n’avez rien remarqué! » fit la voix froide et détaché d’un Sherlock à moitié nu, dont les hanches étaient enveloppées dans une serviette pour les cheveux qu’il avait dû trouver à proximité de la douche. « John, je ne veux pas qu’il nous accompagne, avec ses sabots de mufle il préviendrait notre homme de notre arrivée avant même qu’on lui voit le blanc des yeux! » se plaignit-il lascivement

- « Sherlock Holmes! Respect s’il te plait et à trois nous ne serons pas de trop pour le choper! Je te signale qu’il est resté debout et a même pu fuir après toutes les balles qu’on lui a tirées dessus… »

Pas très convaincu et ignorant l’ex militaire, Sherlock quitta la pièce dans un claquement de serviette qu’il faillit perdre, café en main alors que son colocataire secouait la tête, découragé.

- « Retrouvez nous ici vers 21h, nous serons prêt » fit simplement John alors que le DI se levait pour partir, confirmant sa présence à la futur chasse au Wendy.

À son tour John alla à la douche et y resta au moins une heure, profitant du jet d’eau chaude contre sa peau, le léger picotement agaçant de ses éraflures le dérangèrent plus souvent qu’autre chose et il parvint même à trouver de la paille coller encore contre son corps. Ce fut Sherlock qui le fit sortir de la douche, presque de force quand il lui demanda de venir le rejoindre dehors. C’est sans conviction ni plaisir que le médecin s’y plia, ne voulant pas voir débarquer une tornade pâle à la chevelure bouclée dans la salle de bain alors qu’il était dans son plus simple appareil. Quand il retrouva enfin le détective, celui-ci était à côté du tas de paille dans lequel le médecin s’était caché, agenouillé à observer des empruntes et une énorme flaque de liquide noir épais. Le même liquide qui avait giclé de la créature et qu’il avait plein les vêtements. Mais le regard de John fut attiré par une série d’emprunte de cervidé qui allait jusqu’à la maison. D’un geste de main il prévint Sherlock et suivit les traces qui le conduisirent jusqu’à la fenêtre du sous-sol. Les traces étaient net, l’espacement entre-elles régulière, trop…

- « Bipède sans aucun doute » fit une voix à son oreille qui le fit sursauter

- « Sherlock pour l’amour de Dieu arrête de faire ça! »

- « John, je te croyais assez intelligent pour savoir que Dieu n’existe pas et qu’il n’est que la création de l’Homme pour expliquer des trucs qu’il ne comprend pas! Et arrêter de faire quoi? »

- « Tu es impossible… » soupira Watson. « Arrêtes d’arriver derrière moi comme ça, tu vas finir par me donner une crise cardiaque! »

- « Tu risques plus de mourir de vieillesse ou assassiné qu’un infarctus John » fit simplement son colocataire sans tenir compte des autres paroles du blond. « Il s’est accroupi et nous a observé, les traces ne sont plus fraîches, je dirais que s’était quelques temps après que nous soyons rentré... » déduisit le détective avant de tendre à John un mouchoir imprégné du liquide noir. « J’ai aucune idée de ce dont il s’agit! » lâcha presque dédaigneusement Sherlock. « Sans doute un mélange de mélasse, de sang de porc et de gélatine »  

- « Ou du vrai sang d’un vrai Wendigo… »

- « Allons John! Cette créature est une misse en scène, une arnaque et nous allons le prouver! »

- « Ou nous faire bouffer… »

- « Tu es pessimiste John, ce n’est pas de ton genre »

- « Ouais, mais là c’est une situation peu normale. Il faut aller préparer le matériel et les balles, j’ai pas envie de finir encorné »

Sherlock eu un simple sourire alors que John rentrait préparer leurs armes alors que dans l’ombre du bois, deux yeux rouges les regardaient avec toujours autant d’appétit.


Après un souper plutôt léger, consistant en fait à seulement des patates pilées…, le duo fut rejoint par Lestrade à l’heure convenu. Sherlock était dehors à étudier des pousses de mauvaises herbes et avait manqué de se prendre une pelle sur la tête quand il était entré dans le garage. Ça avait été une après-midi plutôt banale en somme. John avait même eu la chance d’apercevoir un loup vers huit heures, qui en fait était un husky égaré. Comme il faisait encore jour et que Sherlock voulait pister la bêbête de nuit, le trio dû attendre 22h avant de se mettre en marche. Sherlock avait son fusil de chasse de la veille, John son arme fétiche et Lestrade… une magnum eagle cadeau d’un cousin du Texas un peu trop accroc aux armes d’après lui et bien naturellement Sherlock y était aller de sa science disant que l’homme devait sans doute être une homosexuel refoulé et qu’en plus il devait tenter de compenser quelque chose. John avait dû intervenir, empêchant un homicide sur la personne de son ami à l’aide du présent magnum.

Le ciel étoilé au-dessus de leurs têtes leur révéla la Voie Lactée et une lune immense et rousse, comme Mycroft avait plaisanté le médecin, s’attirant un roulement des yeux de l’inspecteur et un sourire du détective qui ne manquait jamais une blague déplacé envers l’embonpoint de son frère, qui tentait de la diminuer, ou sur n’importe quel autre sujet. Les trois compères passèrent les heures suivantes à se promener dans la forêt, attentif aux moindres bruits, à la moindre odeur de décomposition qui semblait suivre la bestiole et lui collait à la peau. Lestrade avait émis l’hypothèse que s’était à cause qu’il ne digérait pas la viande humaine qu’il mangeait, alors elle se putréfiait en lui. Bien naturellement Sherlock y était allé de sa langue d’argent en démentant les faits et rabaissant le pauvre homme qui n’avait rien fait, juste partager sa pauvre opinion qu’il aurait dû garder pour lui.

Finalement ils étaient arrivés dans une clairière lugubre donnant sur une grotte qui s’enfonçait sous terre. L’herbe était sèche, morte et les arbres bordant la clairière semblaient être morts depuis des lustres. En fait, toute la terre de la clairière semblait être morte, comme si quelque chose en absorbait la vie et s’en nourrissait. Mais surtout, il y avait cette ambiance morbide, l’air glaciale alors que nous étions en plein été. John sentait ce froid s’insinuer en lui jusque dans ses os et son instinct lui disait de fuir, de prendre ses jambes à son cou et de partir loin, très loin de cet endroit maudit qui avait sans nul doute vu le diable marcher en personne sur cette parcelle d’herbe décédée. Mais le médecin était un ex soldat, il n’allait certainement pas fuir quelque chose qu’il ne voyait pas et avec Sherlock et le DI, qu’est-ce qui pouvait mal se passer? Une balle de Magnum dans la tête et ils auraient droit à un feu d’artifice de sang et de matières cérébrales voilà tout!

C’est sur cette joyeuse pensée que John n’entendit pas une branche craquée sur sa droite et qu’il réalisa trop tard qu’ils avaient été suivit. Trop tard il remarqua l’ombre qui fonça tête baissée vers Greg Lestrade qui lui put apercevoir deux yeux rouges comme des rubis alors qu’il déchargeait son chargeur dans le corps de la bête dont les cornes le transpercèrent de part en part. Les poumons, le foie et l’estomac furent touchés, ses côtes se brisèrent, sa cage thoracique entière fut défoncée sous l’impact et son dos se brisa aussi. D’un mouvement de tête, la chose le fit passer au-dessus de lui et physique aidant, son corps glissa et les cornes sortir plus loin. Il s’écrasa au sol, le cri de John fut la dernière chose qu’il entendit alors que le ciel étoilé fut la dernière chose qu’il vu.

John n’en croyait pas ses yeux. Son cœur battait à ne plus savoir où donner du muscle, son sang lui brûlait les veines tant il était gorgé d’adrénaline et son estomac menaçait de se rendre son soupée à tout instant alors que son cerveau refusait d’imprégner ce que ses yeux avait vu et voyait encore. Le Wendigo était bel et bien là et impossible que ce soit un être humain lambda déguisé. Cet être avait plus de force et de vitesse qu’un athlète olympique et sa démarche était naturelle, aisée alors qu’il se trouvait sur deux jambes de cervidé. Ses yeux rouges comme des rubis brillaient comme deux perles de lumières dans lesquels John fut sûr de voir l’enfer même brûlé. Son odeur pestilentielle  emplissait la clairière et le froid de l’endroit ne semblait pas le déranger plus que ça alors que la chose était torse nu. S’était la seule partie humaine avec sa tête, vaguement. Mais ce qui attirait le plus l’attention à cet instant, était ses cornes desquels dégoulinait le sang et auxquels étaient encore accrochées de la chairs du défunt inspecteur. Le moment était comme figé dans le temps, mais celui-ci reprit son cours lorsque les détonations d’un fusil se firent entendre.

Sortant de sa torpeur, John sortit à son tour son arme à feu et commença à vider – de nouveau – le chargeur sur le monstre, criant de rage, de désespoir aussi d’avoir vu un autre ami mourir sous ses yeux alors qu’il rien pu faire, pas assez rapide pour protéger ses arrières. Des larmes de rage mélangées à celles de tristesses coulèrent sur ses joues alors que le sang giclait du corps immonde à chaque fois qu’une balle le transperçait et ses cris résonnaient dans la nuit noire semblables à ceux décrit comme provenant d’une banshee et qui glacèrent encore plus le sang du médecin. S’était de pire en pire car bientôt des os se brisèrent, volèrent en éclat et des boyaux sortir du corps sous l’assaut de leurs balles. Sherlock parvint même à exploser la rotule droite du monstre, forçant celui-ci à tomber au sol alors qu’il tentait de charger le détective, sous le regard effrayé du médecin qui lui avait tiré une balle en pleine gorge, mais cela ne sembla pas plus que ça déranger la chose.

Lorsqu’ils n’eurent plus de balles, et après que Sherlock est pris son arme à John qui continuait de tirer dans le vide, le silence avait regagné la clairière, brisé seulement par les lamentations du monstre qui tentait de se redresser malgré ses blessures plus que mortelles  et qui devaient le faire atrocement souffrir. La rage qui animait le cœur du docteur s’envola lorsqu’il croisa le regard rubis du monstre, emplit de détresse et une certaine forme de culpabilité le gagna. Le Wendigo avait sans doute juste voulu défendre son territoire. Toutes les morts du coin s’était produit dans le périmètre où ils étaient, qui ne défendrait pas sa maison? Et eux, comme des bourrins, pénétraient ici sans invitation et et….  Les flammes enveloppèrent le monstre qui poussa un cri effroyable qui pétrifia le médecin alors que deux bras l’entourèrent. Il ne remarqua qu’à cet instant qu’il tremblait de tous ses membres, que les larmes ruisselaient sur ses joues interminablement. Il entendit un cœur battre, le sien? Non… Celui du monstre? Non, il avait enfin cessé de crier… Celui de Lestrade? Encore moins il était mort…

- « Sherlock… »

- « Tout va bien John, il est mort, il finira en tas de cendre d’ici quelques temps… »

- « Alors c’est fini… pour lui… et pour… Lestrade? Peut-être que... »

- « John, il est mort. Lestrade est mort, ses poumons auront été touchés à tous les coups et je ne parle pas des autres organes. Il est mort rapidement »

Watson ferma les yeux, s’accrochant au vêtement que portait son colocataire comme si cela lui permettrait de rester debout alors qu’il sentait ses forces le quitter. Ce genre de chose n’était plus tout à fait de son âge. Le sexe passait encore, courir après les méchants aussi, avoir une ceinture d’explosif pareil, mais faire face à une bestiole comme ça? Non, pas du tout! Sans doute Sherlock le sentit-il défaillir, car il l’entraîna loin de la scène macabre alors que l’odeur de chair en putréfaction brûlée emplissait l’air. Sans doute qu’en fait, le pauvre DI avait eu raison et que la chair que le monstre mangeait ne se digérait pas. Un haut le cœur prit soudain John qui, séparer du détective, rendit à la Terre ce qu’elle lui avait donnée à manger quelques heures plutôt où le défunt était encore de ce monde. Lorsqu’il redressa la tête, essuyant sa bouche, il vit Sherlock tenter de composer le numéro d’urgence. Il s’affala le long d’un arbre, regardant les flammes lécher le corps du monstre avant que les ténèbres ne le submergent et qu’un sentiment de certitude n’englobe son cœur.

Ce n’était pas terminé.

Ça ne le serait jamais…


Cela faisait maintenant une cinq jours que cette aventure était terminée. Quatre jours s’étaient écoulés depuis la mise en terre du corps de l’agent Lestrade qui avait eu le droit à un enterrement comme tous policiers morts lors de ses fonctions. Son ex-femme était présente, mais ce ne fut pas elle qui reçut le drapeau à son grand dame, mais John à la surprise de tous, grâce à un mot laissé par le DI. Cela avait énormément touché le médecin qui, pourtant, n’avait jamais réellement cru connaître le policier. Peut-être était-ce là une façon pour lui de le remercier de garder Sherlock dans le droit chemin? Déjà qu’ils devaient vivre avec un cerveau criminel, mais alors là avec deux qui étaient en plus Némésis? L’Angleterre courait à sa perte! Et serait engloutie par l’océan bien avant l’heure. Depuis trois jours John avait démissionné de St-Barth. Depuis deux jours Moriarty tentait d’attirer leur attention et depuis vingt-quatre heures les deux colocataires ne quittaient plus la chambre du détective.

En réalité tout s’était enchaîné à une telle vitesse que John serait incapable de dire avec précision quand il avait commencé à dormir dans la chambre du détective à cause des cauchemars qui le réveillait la nuit au bord de la crise cardiaque, ou si s’était les crises d’angoisses du cadet qui les avaient rapprochés plus rapidement. Peut-être était-ce aussi dû aux recherches qu’ils avaient entrepris et qui n’avaient rien eut pour les rassurer. « Le Wendigo ne mourra pour de bon que lorsqu’il aura emporté avec lui, dans la mort, celui qu’il aura Choisit ». Aucun des deux hommes n’auraient pu dire avec précision qui avaient commencé à étendre les caresses réconfortantes, à braver les vêtements, à goutter les lèvres de l’autre le premier, ni qui avait fait les premiers pas lorsqu’ils avaient couché ensemble la première. Quand déjà? Dur à situer alors qu’eux-mêmes avaient cessé de suivre le fil du temps, leur esprit déconnecté de la réalité tentant encore de se reconstruire après cette rencontre improbable et la mort violente d’un ami, d’une vieille connaissance.  

Et en cette soirée, alors que la pluie martelait la fenêtre et que Jim tentait de rejoindre Sherlock via les sms, les deux hommes se réconfortaient, se caressaient. Les mains chaudes du cadet glissaient sur la peau tannée par le soleil, suivant une cicatrice ici, une autre là alors que ses lèvres dévoraient ses jumelles, glissant parfois sur la gorge offerte de laquelle sortaient des soupirs de bien-être. L’aîné n’était pas en reste de son côté, caressant le corps musclé, nu, offert à lui, jouant avec les bouts de chairs durcis par le plaisir et arrachant à leur propriétaire des petits grognements montrant bien qu’il aimait ces caresses. Quoi qu’ils n’aient pas besoins de s’écouter pour le savoir, ils n’avaient qu’à passer leur main sur la virilité de l’autre pour sentir une érection contre leur main.

Alors qu’ils allaient aller au-delà des préliminaires, quelque chose attira leur attention. Une odeur de chair brûlée commença à emplir la pièce, provoquant une légère panique chez John dont la vision du Wendigo mourant par les flammes après qu’il est encorné Lestrade et qu’ils l’aient un peu criblé de balles lui remontait en tête. Sherlock fut le premier debout, à saisir une arme et à quitter la chambre pour aller au salon. Durant de longues minutes il n’y eut aucun bruit, aucun son et John commença à se rassurer. Ce n’était sans doute rien de grave, un autre coup d’un Jim jaloux voilà tout. Sauf que Sherlock ne revenait pas…

- « Sherlock? » tenta d’appeler John, mais il n’eut aucune réponse. « Sherlock, ce n’est pas drôle, répond! » soupira John en se levant, décider à faire savoir à son amant que ce genre de tour n’avait pas sa place à un moment pareil.

Quittant la chambre, John se décida à partir à la recherche de son amant, mais il n’y avait rien. Aucune trace de lui. Il l’appela encore quelques fois avant que ses pieds nus ne pillent dans quelque chose de poisseux, d’humide. Le sang du soldat ne fit qu’un tour dans ses veines quand il vit une forme sombre allongé sur le sol alors qu’un liquide plus noir sombre encore coulait sous lui, le révolver loin de son corps. Le nom du détective resta coincé dans sa gorge alors qu’il tombait à genoux à côté du corps encore chaud qu’il prit dans ses bras, cherchant une trace de vie qu’y ni était plus depuis de longues minutes. Ce qui attira le regard du médecin, étaient les trous dans le corps de  Sherlock Holmes. Des trous qu’une seule chose pouvait faire. Un grincement lui fit relever la tête. La dernière chose que John Watson vu, furent deux yeux couleur Rubis, emplit de convoitise.

Parce que le Wendigo ne meure jamais sans celui qu’il a Choisit.
 


MWOUAHAHAHAHAHAH:


Dernière édition par Caleb U, Nuada le Sam 9 Mai - 19:51, édité 1 fois
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Apolline Adams
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MessageSujet: Re: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  EmptySam 9 Mai - 14:26

Bon, alors.
De 1) c'est la première fois qu'un OS me fait carrément flipper. Tu as un don pour l'horreur !
De 2) je n'ai pas pleuré alors que je pleure pratiquement pour tous les OS où y'a des morts. Cependant, la mort de Lestrade m'a rendu très triste.
De 3) putain que je t'aime toi maintenant ! J'ai adoré ton OS !
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MessageSujet: Re: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  EmptySam 9 Mai - 15:06

Merci apopo <3 j'ai mit six heure à faire cet OS xD
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Anton S. Turing
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MessageSujet: Re: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  EmptySam 9 Mai - 19:52

Heureusement qu'il fait jour. Et que j'ai un chat pour me protéger (tu parles, tout ce que le chat veut c'est de la bouffe)

J'adore tout simplement Very Happy
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MessageSujet: Re: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  EmptySam 9 Mai - 19:54

XD

Contente que ça te plaise Anton <3
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MessageSujet: Re: Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18    Wendigo's Night Johnlock horror PEGI18  Empty

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