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Date d'inscription : 02/06/2015
Localisation : Quelque part, dans une quelconque soirée mondaine, en compagnie de gens ennuyeux.
 Elinor M. Ness |  Sujet: Until the world falls away -pv L. MacLochlainn Jeu 9 Juil - 19:24 | |
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Until the world falls away.
That's funny, in a way. You and me, the improbable duo, forced to act like a couple. If we have to die, we'll die in a absurd parody of what's everybody calls life. Or love. Anyway... Run, we have to catch them !
-Espèce d'enfoiré !
Ma main part d'elle-même pour atterrir avec violence sur la joue gauche de Lawrence. Nous sommes au beau milieu du hall d'entrée du prestigieux Negresco, à Nice. Et je viens de hurler comme une poissonnière atteinte du syndrome de tourette. J'en éprouve un plaisir jouissif à voir les têtes de ces français indignés qui se tournent vers nous.
-Si tu continues ainsi, je demande le divorce, et peu importe que cela froisse le nom et la réputation de ta riche famille de connards !
Je crie toujours, dans un français parfait. L'avantage d'avoir une mère parisienne et un père londonien. Dès la naissance j'ai été plongé dans un monde bilingue. Deux cultures, deux langues, deux formes d'éducation. Ça apporte beaucoup à un enfant, ce genre de chose. Notamment une capacité d'adaptation à toute épreuve.
Je plonge un regard flamboyant dans celui de mon collègue, qui, pour une fois, ne m'a pas vu venir le moins du monde. Ça, c'est pour te faire payer toutes ces petites taquineries de rustre. Pousse toi, laisse faire un homme, un vrai, laisse ça aux pros de la bagarre, non regarde, tu fais n'importe quoi, c'est comme ça qu'il faut faire... Oh, bien sûr, il ne fait pas cela méchamment... Il est juste persuadé de détenir la vérité universelle quant à la façon de faire notre boulot. C'est que monsieur a fait l'armée, il était au 22 SAS, alors forcément... Il sait tout mieux que tout le monde. Et surtout qu'une petite bonne femme sortie tout droit des rangs du MI6 sans aucune expérience militaire et avec peu de missions à son actif.
Il ouvre la bouche et voilà que je me jette à son cou. Je saisi le col de sa chemise à deux mains et l'attire à moi pour l'embrasser assez sauvagement, il faut l'avouer. Et je n'hésite même pas à y mettre la langue. Une vraie salope. J'ai horreur de ça. Lorsque je romps le baiser, c'est pour murmurer quelques mots contre ses lèvres, le temps d'un souffle.
-Les deux russes, à droite. Ils se dirigent vers la sortie. Entraine moi dehors en continuant à faire on sorte qu'on soit le plus visible possible. Après on se sépare et on les file.
Et cette fois je le repousse et lève la main, prête à le gifler une nouvelle fois. Mais j'y mets un peu moins de coeur. Histoire que cette fois, il ait le temps de me saisir le poignet si l'envie lui prend. A moins qu'il ne soit masochiste et qu'il apprécie ça.
Comment en est-on arrivé là ? L'agence, encore l'agence, toujours l'agence. Réseau de trafiquants d'origine russe, soupçonnés d'officier au Royaume-Uni, en France et en Pologne. Une seule et unique piste. Il faut bien démarrer quelque part.
Mes avantages ? Ma parfaite maitrise du français et du russe et une grande connaissance de ces deux cultures, d'un point de vue personel pour la première et "scolaire" pour la seconde. Inconvénients ? Je suis une femme, et je risque d'être reconnue sur le sol français. C'est que j'ai de la famille ici. Et ça ferait vraiment, vraiment très tache de se faire prendre stupidement parce qu'on croise le cousin machin ou l'oncle bidule.
Avantages de mon collègue ? Ses gros bras et ses méthodes rapides et efficaces. Inconvénients ? Tête brulée, comportement parfois trop martial.
Nous voilà donc à jouer les couples -complètement instable mais riche à n'en plus savoir où ranger les liasses de billets- en voyage de noce autour du monde. Couverture bien mince en réalité, que j'ai complétée par un rôle de garce bien torturée qui souffle le chaud et le froid à son tout récent mari. Une espèce de salope bipolaire au point que ça en relève presque de la schizophrénie. C'est parfois pesant, mais ça a ses avantages. Comme le fait d'humilier en publique Lawrence. Pauvre homme... Je lui offrirais des glaçons ce soir pour sa joue. Si tant est que nous soyons toujours en vie à ce moment-là.
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- Hors jeu:
Carte blanche n'est ce pas ? J'espère que ça te va... Et continuons à nous amuser... Même si tu veux partir sur quelque chose d'absolument illogique, absurde et fantaisiste... N'hésite pas ! Plus c'est surprenant, plus c'est fun  PS: Sorry for my English x)
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