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 The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne]

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Sebastian Moran
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MessageSujet: The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne]   The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne] EmptyMar 28 Avr - 18:11

The Last Day

Coucou :3 J'viens vous présenter ma petite zombielock entamée il y a bientôt un an déjà. Elle compte pour le moment 11 chapitres, elle est toujours en cours, parce que c'est long. Mais bon, j'espère que ça vous plaira. Mouhahaha. Je posterai un chapitre par semaine tiens.

Disclaimer : Sherlock appartient à  auteurs Steven Moffat, Mark Gatiss et à la BBC. Je ne touche pas d’argent pour mes écrits.

Résumé : En quelques jours, ils ont envahi le monde. Sherlock Holmes et ses amis se retrouvent contraints de fuir dans un monde dévasté par une épidémie qu’ils ne comprennent pas forcément.

Prologue : L’infection

Un homme déambule dans les rues de Londres. Il est couvert de sang, les vêtements en lambeaux, pâle comme la mort. Il ne pense plus à rien d’autre que manger, pour assouvir cette faim sans nom qui lui noue l’estomac. Ses yeux sans expression errent sur les magasins dévastés. En quelques jours à peine, le monde s’est effondré. L’humanité a été éradiquée, à l’exception de quelques groupes de survivants. Le regard de notre homme s’anime soudain d’une lueur malsaine. Cette odeur de proie fraîche, il ne la connait que trop bien. Ses dents pourries claquent dans le vide. Il fait demi-tour. Un grognement sinistre sort de sa gorge, le seul son qu’il est encore capable d’émettre. Il y en a déjà d’autres, trois exactement. Un cheval git là, le ventre ouvert. Les goules le vident progressivement de ses organes. Il se joint à la troupe, lui arrache le cœur, mettant fin à des heures de souffrance pour l’animal. Un grondement menaçant retentit soudain. Les zombies se relèvent, suivant la source du bruit, en titubant. Une grosse bête lui fonce dessus. Soudain, il s’immobilise, un trou parfait au milieu du visage. Enfin il est libre. Le zombie s’effondre au sol, définitivement mort, une balle logée en son front.

__________________________________________


Chapitre 1 : Invasion sur Baker Street

Sherlock Holmes était confortablement installé dans le canapé du salon du 221B Baker Street, mains reliées entre elles, perdu dans ses pensées. Derrière lui, dans la cuisine, Mrs Hudson, John et Mary Watson tentaient de rassembler un maximum de ressources. La télévision, la dernière chose qui rattachait Sherlock au monde réel, venait de s’éteindre, le plongeant dans un profond désarroi. Tout Londres venait de s’éteindre, en réalité, le courant venait tout juste d’être coupé, la capitale s’était éteinte, définitivement.

« Prenez les pistolets, des couteaux, des couvertures et toutes les munitions que vous pourrez trouver, ordonna John. De la nourriture et de l’eau aussi. On fonce vers la voiture. Laissez tout dans le coffre et on démarre. Sherlock ! Tu n’es toujours pas prêt ?!
- Ce n’est pas réel, répondit ce dernier. Il y a forcément une explication logique à tout ça. »

John soupira. Il ramassa le sac de son ami et le remplit de vivres. Sherlock finit par quitter son fauteuil à contrecœur, et suivit le groupe vers la sortie de l’appartement. Tous quatre descendirent les marches de Baker Street et gagnèrent la voiture de Mary, de l’autre côté de la rue. Ils devaient passer prendre Mycroft et partir vers le Nord, c’est ce qui était prévu. Des grognements se firent déjà entendre au loin, alors que les premières goules approchaient lentement, claquant des dents, affamées.

« Allez, on y va ! » hurla John, en appuyant sur l’accélérateur, passant sur les zombies sans le moindre remord. Une main resta même accrochée quelques instants sur le pare-brise, chassée par les essuie-glaces au loin. Les rues de Londres étaient figées, des milliers de voitures gisaient là, portières ouvertes, telle une ruche morte avec toutes les abeilles au sol. Des morts jonchaient la route, certains étalés au sol, certains déambulant. Sherlock fixait les cadavres vivants, frappant désespérément aux carreaux de la voiture, en grognant. Il était étonnamment calme, vu la situation, ce qui l’étonnait lui-même, il faut le reconnaître. Ils se retrouvèrent rapidement coincés, à quelques dizaines de mètres du Parlement.

Mycroft Holmes les avaient déjà repérés. Le seul « petit » problème, c’est qu’il était coincé. Le bâtiment était envahi par les goules. Il se souvenait avoir hurlé en découvrant les yeux sans expression du premier ministre, les boyaux pendant mollement de son ventre ouvert. Il avait dû revenir à la vie pendant qu’il se faisait dévorer. Mycroft s’était barricadé dans son bureau, avec Anthéa. Cette dernière s’était fait mordre quelques heures plus tôt, au bras, par un zombie sorti de nulle part. Elle était très faible, la température était grimpée rapidement. Elle était décédée dans la pièce, dans ses bras, et il n’avait pas encore trouvé le courage de se débarrasser du corps. Il avait plaqué la statue en marbre, son bureau et la plante verte contre la porte. Au moins, Sherlock était vivant, c’était déjà ça. Un râle profond se fit entendre soudain, alors que sa secrétaire se releva. Elle se jeta sur lui, tentant de l’attraper à la gorge. Il se débattit un moment sous elle avant d’attraper son arme, de le rentrer dans sa bouche et de faire feu. La chose s’effondra sur lui. Mycroft resta un long moment sans bouger, les yeux fermés. Anthéa avait été une bonne partie de sa vie. Et elle venait de disparaître. C’était un peu sa seconde famille.

Sherlock et John avaient eu la merveilleuse idée de continuer à pied, pour rejoindre le frère du détective. Armés, ils rentrèrent tous deux dans le hall du Parlement, avant de déchanter rapidement en voyant le nombre impressionnant de morts-vivants qui se tournèrent d’un seul homme vers eux. D’accord. Là, ils étaient dans le pétrin. Les goules se dirigèrent toutes dans leur direction, motivées par les deux énormes morceaux de viande fraîche à l’entrée. John tira violemment son ami en dehors de la pièce et claqua la porte. Elle ne tiendrait pas longtemps. Le maigre corps de Sherlock qui retenait le porte se soulevait au rythme des coups donnés dans la porte. Un carreau céda, puis un second. Des bras tentèrent d’attraper Sherlock, qui, paniqué, lâcha tout. Mycroft apparut à la fenêtre de son bureau.

« Derrière vous ! » hurla t-il, en pointant un énorme camion de pompier à quelques mètres d’eux. En effet, ce dernier possédait une immense échelle qui aurait pu facilement atteindre le bureau. Cependant, ce fut le moment que choisit que choisit la porte pour céder, déversant une horde de zombies dans la rue. John prit les choses en main, entraînant Sherlock vers le camion, poursuivis par une horde de morts-vivants. Instinctivement, le médecin se mit à frapper sur tous les boutons en même temps. L’échelle finit par s’étirer dans un long grincement. Mycroft descendit prudemment par la fenêtre avant de les rejoindre en bas, dans le véhicule. Ils se mirent à courir, passant de peu devant les zombies. Mary démarra la voiture immédiatement en les voyant débouler. Les trois hommes s’engouffrèrent dans le véhicule, claquèrent les portières, et la voiture fit demi-tour dans un grondement métallique.

oooooooooooo

« Jim ! Calme-toi ! » Sebastian Moran força son patron et accessoirement ami à s’asseoir sur le canapé. James Moriarty se releva aussitôt et se remit à déambuler dans la pièce. Depuis près de vingt minutes maintenant, deux mort-vivants tapaient à la porte, ce qui avait plongé le criminel consultant dans une profonde angoisse.

« Ils ne sont pas assez intelligents pour ouvrir la porte. Ils vont se lasser et partir, tenta vainement Sebastian.
- Ce sont les voisins ! Tu as bien vu ce qu’ils ont fait à Anderson ! »

La troisième personne de la pièce, un peu à l’écart, leva les yeux vers les deux criminels. Greg Lestrade était silencieux depuis de très longues heures. Il avait vu son ancien collègue se faire dévorer vivant, alors que Scotland Yard venait d’être envahi. Paradoxalement, c’était Moriarty qui lui avait sauvé la vie, en le ramenant chez lui, après l’avoir aperçu à la fenêtre, tentant d’échapper à une horde de goules. Ils étaient restés environ deux jours dans cet appartement. Jusqu’à aujourd’hui, où la panique commençait à gagner le « leader » du groupe.

« On va devoir partir, intervint Greg, en voyant Sebastian désespéré. Le bruit va en attirer d’autres et la porte va céder.
- Et on va aller où ?! hurla Jim, sur les nerfs. Ils sont partout ! Dans le monde entier !
- Jim… dit doucement Sebastian, il a raison. On ne va pas attendre de se faire croquer. Il y a des centaines de voitures abandonnées en bas, il y en a forcément une avec les clés sur le contact. Prenez des vivres, de quoi boire. On remplira les bouteilles vides avec de l’essence. Il faut à manger aussi, de quoi tenir au moins deux ou trois jours. »

Greg s’exécuta aussitôt, réunissant les rares affaires qu’il avait réussi à emmener avec lui. Sebastian était occupé dans la cuisine, faisant des trous au couteau dans de vieilles ceintures, de sorte qu’elle puisse porter deux couteaux, une arme, une bouteille d’eau et une arme plus lourde, comme une mâchette. Il en tendit une à Jim qui l’observa sans réagir, puis en donna une autre à Greg. Le policier s’occupa quand à lui d’emballer soigneusement les dix grenades de Moran. Elles pourraient être utiles en cas d’extrême urgence. En deux heures, les affaires étaient réunies dans six énormes sacs à dos. L’ancien colonel ouvrit la fenêtre.

« C’est dégagé. Je passe le premier. Je vais chercher une voiture, vous m’enverrai vos sacs et vous descendez, c’est clair ?
- Fais attention, marmonna Jim, depuis son fauteuil. »

Il désescalada le mur de l’immeuble et gagna la rue principale. Son couteau en main, il se mit à arpenter la longue file de voitures abandonnées. Surtout pas d’arme. C’était la première chose qu’il avait compris. Le bruit les attirait. De nombreux cadavres jonchaient la rue, dans des états plus ou moins avancé de décomposition. Certains revenus d’entre les morts, retenus par leur ceinture de sécurité, d’autres les entrailles sorties et dévorées par les mouches. Sebastian repéra soudain un grand 4x4 aux portières bien solides, pouvant contenir bien cinq personnes. Il ouvrit une des portières. Deux goules relevèrent immédiatement la tête vers lui. Il s’en débarrassa rapidement, d’un coup sec de couteau dans la tête. Il s’installa au volant et tourna la clé. Le baril d’essence était plein. Il ramena donc son nouveau jouet devant l’appartement. Greg et Jim lui passèrent les sacs, qu’il plaça précieusement dans le coffre, puis les deux hommes descendirent du troisième étage. Arrivés en bas, Jim se mit à faire le tour de la voiture, méfiant. Il finit par rentrer un l’intérieur, prenant bien garde à ne pas salir son costume avec le sang. Ils démarrèrent enfin, abandonnant Londres aux zombies.


Dernière édition par Sebastian Moran le Sam 16 Mai - 11:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne]   The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne] EmptySam 16 Mai - 11:18

Chapitre 2 : Retrouvailles

Sherlock Holmes poussa un énième soupir d’agacement. Cela faisait bientôt quarante-huit heures qu’ils roulaient, et, de toute évidence, Mrs Hudson n’avait pas encore terminé son stock d’histoires d’enfance à dormir debout. Il ne savait même plus pourquoi il l’écoutait. Certainement l’ennui profond de son cerveau qui l’amenait à écouter ces sottises. John avait cédé la place du volant à Mary, un peu plus tôt, et actuellement, il ronflait, la tête appuyée contre le carreau. A côté de lui, Mycroft était silencieux, visiblement au fin fond de son palais mental. Sherlock le voyait soupirer de temps à autre, lui aussi certainement agacé par la voix de la logeuse de Baker Street. Les abords de la route étaient calmes. Seuls un ou deux mordeurs trainaient ici et là, perdus, sans doute.

« J’espère que Greg et Molly s’en sont sortis, dit soudain Sherlock, coupant Mrs Hudson alors qu’elle partait sur la recette du clafouti aux abricots de son arrière-grand-mère.
- Ce pauvre garçon devait se trouver dans Scotland Yard, et vous avez bien vu ce qu’il en restait… dit gentiment Mrs Hudson, démoralisant plus Sherlock qu’autre chose. »

Deux jours plus tôt, dans leur sortie de Londres, il avait tenté de nombreuses fois de contacter Molly et Greg. A Scotland Yard, il n’y avait plus que des zombies. Il étaient d’ailleurs tombé sur celui de Sally Donovan. Sherlock avait sorti une mauvaise blague qui lui avait valu un regard assassin de toutes les personnes dans la voiture. A l’hôpital St Bart, la situation était encore pire. Le personnel médical s’étant réfugié au dernier étage sautait, les uns après les autres. Un aide soignant s’était écrasé sur le toit de la voiture, avant de reprendre vie. Autant dire que John avait pris le choix judicieux de l’autoroute aux grandes routes de Londres.

« Ne soyez pas si pessimistes ! s’exclama Mary. Je suis sûre que Lestrade s’en est sorti. Ce n’est pas de petits zombies qui vont avoir raison de lui. Il a certainement dû rejoindre des réfugiés. Avec Molly, qui sait. Ces temps-ci, plus on est nombreux, plus on est forts. On devrait se joindre à un groupe.
- Si on en trouve un, grogna Sherlock en croisant les bras, défaitiste. »

Le détective souffla quand Mrs Hudson reprit son histoire de clafouti. Il en avait définitivement marre. Ils étaient déjà dans le Nord de l’Ecosse. Comme Londres, Glasgow était inaccessible. Mary s’était dit qu’en longeant les littoraux, ils tomberaient sur un groupe, ou, dans le pire des cas, rejoindraient le tunnel de Douvres pour gagner la France.

« Personne pour une chanson ? demanda Mrs Hudson.
- La ferme Mrs Hudson ! hurla soudain Mycroft, sortant de sa transe. »

Il en vint même à réveiller John qui lança un regard perplexe autour de lui. Sherlock lança un sourire en coin à son frère, qui venait d’éviter le pire. Si Mrs Hudson se mettait à chanter, le détective n’hésitera pas une seconde à la jeter dehors dans la gueule d’un mort. Par ailleurs, et cela l’étonnait lui-même, le silence de son frère l’inquiétait. Lui qui trouvait toujours quelque chose à lui reprocher, cette fois-ci, rien ne sortait de sa bouche. Et bon sang, il en avait besoin à ce moment précis. Sherlock en avait déduit qu’il avait perdu quelqu’un qui lui était cher. Lorsque Red Beard était mort, Mycroft s’était retranché dans le silence, pour ne pas avoir à exprimer ses sentiments, bien au contraire de Sherlock qui avait simplement hurlé, tapé des mains et des pieds quand il avait appris que son meilleur ami venait d’être euthaniasié.

« J’ai une théorie, déclara Mycroft, alors que plus personne ne parlait. Les… Mordeurs, je pense qu’ils sont le résultat d’un virus. Dès qu’on meurt, on renaît, on revient à la vie. Et on se met à attaquer nos semblables par instinct. Tué ou être tué…
- Telle est la question, ironisa Sherlock. J’ai remarqué qu’on ne peut les tuer qu’en visant le crâne. Et que lorsqu’on les tue, c’est creux. Si c’est un virus, ça a l’air de détruire le cerveau, ou tout du moins de le faire cesser de fonctionner.
- Une morsure suffit. Anthéa n’avait été que mordue. La température est montée, elle est morte, et elle est revenue.
- Sherlock, Mycroft, les coupa John, arrêtez de réfléchir, le monde n’a plus de sens, il va falloir vous y faire. »

Sherlock se tut, mais resta songeur. Personne ne serait épargné. Ils allaient tous mourir et se retransformer, et aucun d’eux ne pourra rien y faire. L’humanité était condamnée. C’est dans ce flot de pensées noires que le détective se laissa doucement gagner par le sommeil, bercé par les soubresauts de la voiture.

oooooooooooooooooo

De leur côté, James Moriarty, Sebastian Moran et Greg Lestrade roulaient eux aussi depuis deux jours, musique à fond, plein nord. Les Bee Gees commençaient sérieusement à énerver deux des passagers, totalement exténués par la route et par la paranoïa de Jim. Moran était crispé sur son volant, le serrant comme un forcené, prêt à exploser la radio. Lestrade, derrière, tentait désespérément de se mettre un autre air dans la tête, et Jim… Et bien Jim chantait à tue-tête, d’une voix trop aïgue, exaspérant tout le monde.

« Jim ! hurla Moran pour couvrir le bruit. Je te jure que si tu ne coupes pas ça, je t’égorge et je te laisse te vider de ton sang au bord de la route ! »

Dans un soupir très exagéré, le criminel consultant s’exécuta, mettant fin à plus de trois heures de supplice. Alors que Sebastian savourait sa victoire, ils passèrent devant une voiture et des gens. Sebastian freina de toutes ses forces et fit demi-tour, presque aussi choqué que les deux autres passagers. Autour d’un pique-nique, cinq personnes étaient en train de fixer leur voiture, méfiant. Jim finit par baisser la fenêtre, un sourire aux lèvres. La surprise fut… générale.

« Moriarty ?! hurla John, à la fois surpris, heureux et en colère. Oh mon Dieu ! Greg ! Tu es vivant ! »

Sebastian stoppa la voiture. Les trois passagers en sortirent. Sherlock et Jim se toisèrent un très long moment, de loin. Aucun d’eux ne prononça un mot avant que le détective n’intervienne.

« Donc… Vous n’êtes pas mort, remarqua Sherlock calmement, alors que, à l’intérieur de lui, une flamme venait de se rallumer.
- Vous non plus, répliqua Jim, en lui offrant un sourire des plus hypocrites. »

Derrière eux, Greg Lestrade était en plein rêve. Il n’aurait jamais crû les retrouver vivants, tous autant qu’ils sont. C’est pour cette raison qu’il les prit tous dans ses bras, un à un, y compris Sherlock qui tira une grimace lorsque l’inspecteur lui écrabouilla les côtes. Sebastian, glacial, restait en retrait, peu touché par les retrouvailles de ce qui avait été autrefois ses cibles. En particulier John Watson, sur qui il avait placé la bombe, à la piscine.

« Molly n’est pas avec toi ? demanda soudain John. »

Greg hocha négativement la tête. A ce moment-là, John se dit que Molly était certainement morte, et ça lui fit un choc. Pas extérieur, mais intérieur. Faire le deuil d’une personne que l’on a pas vu mourir allait s’avérer compliqué. Le médecin capta soudain le regard de Sherlock, et ce qu’il y lut ne lui plu pas, mais alors pas du tout.

« C’est hors-de-question. Greg vient avec nous, mais on ne va pas prendre Moriarty enfin ! Après tout ce qu’il s’est passé ! Il mérite qu’on l’attache à un arbre et qu’on le laisse se faire dévorer vivant !
- Essaye pour voir, gronda Sebastian, menaçant. »

Sherlock soupira.

« On est peut-être les derniers humains en vie John. On ne va pas faire les difficiles. »

Jim, impassible, clignait nerveusement des yeux. Peu importe que son avenir soit entre les mains de ce pseudo-docteur, il partirait avec eux, qu’ils le veuillent ou non. Il n’allait certainement pas rester tout seul avec Sebby, avec le risque que celui-ci se fasse mordre de sa faute.

« Très bien ! s’exclama John, en colère. Mais tu es responsable de lui, Sherlock Holmes. A la moindre erreur, au moindre petit écart, je lui colle une balle entre les deux yeux, c’est clair ?
- Très clair, répondirent Sherlock et Jim en même temps. »

Sebastian lança un regard mauvais au visiblement leader du groupe. Si l’autre ne touchait ne serait-ce qu’un cheveu de son patron, sa balle le toucherait en premier.

« Bon, dit Mary, pour essayer de détendre l’atmosphère. On se remet en route. Jim, Sherlock, Mycroft et moi dans la voiture, Sebastian, Greg, Mrs Hudson et toi dans l’autre, dit-elle en tendant les clés à Sebastian.
- Je ne quitte pas Jim, dit Moran en lui redonnant les clés.
- Si. Tu sais te battre, Sherlock et Jim aussi. Comme ça tu pourras parler au calme avec John. Vu que lui tuerait Moriarty dans le cas contraire.
- Ca va aller Sebby, je sais me débrouiller tout seul, confirma Jim, tout en prenant le bras de Sherlock, provoquant un regard noir et de son sniper, et de Sherlock lui-même. »

Tous grimpèrent dans leurs voitures respectives et démarrèrent, l’aventure ne faisait que commencer.
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MessageSujet: Re: The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne]   The Last Day [Zombielock - Chapitre 2 en ligne] EmptyVen 29 Mai - 20:17

Chapitre 3 : La Route des Morts

« On peut mettre les Bee Gees ? demanda une énième fois Jim, de sa voix mielleuse qui exaspérait tant Sherlock. »

Les deux hommes étaient en train de faire une partie d’échecs improvisée, avec le jeu de route de Mycroft. Comme Sherlock était trop long à réagir, Jim avait commencé à s’impatienter et à réclamer son CD des Bee Gees. Sur le siège avant, Mycroft soupira, levant les yeux au ciel, tentant encore une fois de faire comprendre à Jim que s’il ne se taisait pas, il finirait bâillonné le reste du trajet. Mary conduisait, concentrée sur la route, suivant la voiture de John à quelques mètres devant. De là où ils étaient, ils pouvaient voir Sebastian se retourner fréquemment, vérifiant certainement que Sherlock et Jim ne faisait pas de bébés sur la banquette arrière. Sherlock déplaça enfin son pion, défaitiste. Moriarty l’éjecta, remportant ainsi la partie au la main.

« Au fait, dit le détective. Comment est-ce que vous avez fait ? Vous étiez mort.
- C’est évident, marmonna Mycroft. Fausse arme, faux sang. N’importe quel idiot aurait pu voir qu’il était vivant. Sauf toi Sherlock. Tu as toujours été si stupide. »

Sherlock serra la main nerveusement. Il détestait quand son frère le traitait d’idiot. Bien qu’il ne l’avoue jamais à voix haute, la remarque était assez blessante pour lui. Et Mycroft en avait parfaitement conscience. Le détective avait fini par comprendre que quand son grand frère s’énervait ou s’ennuyait, ça lui retombait immédiatement dessus. Néanmoins, l’attention de Sherlock se reporta bien vite sur la voiture de John, dont une épaisse fumée noire commençait à sortir. Ils virent le véhicule crachoter, freiner, et enfin s’arrêter au milieu de la route. Mary se gara derrière lui. Tout le monde sortit des deux voitures. Sebastian avait ouvert le capot et toussa lorsque la fumée lui remonta dans la figure.

« C’est le moteur ? demanda Jim soudainement paniqué à l’idée que la fumée puisse attirer des mort-vivants.
- C’est foutu, grogna Moran. Le moteur a grillé. Je me disais aussi que c’était louche un 4x4 abandonné dans Londres. »

Il conclut son explication d’un coup de pied sur le devant de la voiture qui fit tomber la plaque d’immatriculation. Des grognements se firent déjà entendre au loin. Moriarty se mit immédiatement à faire des tours autour des voitures, nerveusement, la panique montant petit à petit. Trois mordeurs sortirent du bois, titubant, claquant des mâchoires. L’un d’eux n’avait plus qu’un bras et la moitié des organes sortis, dégoûtant profondément Mary. John sortit instinctivement son arme que Sebastian lui arracha des mains.

« Si on tire, on va être envahis. On va le faire à la hache. »

Il en tendit une à John qui fit quelques moulinets avec. Moran abbatit le premier d’un coup sec dans le crâne, qui fit jaillir un mélange de sang et de cervelle qui l’arrosa. John s’occupa de l’atrophié, le décapitant d’un seul coup, dévoilant sans mal son état de décomposition. En revanche, le troisième se dirigea vers Jim. Bien sûr, celui-ci paniqua, et, sortant son arme instinctivement, vida son chargeur sur le zombie qui s’effondra mollement au sol. Presque immédiatement, des dizaines et des dizaines de grognements se firent entendre. Bientôt, les goules sortirent de partout, encerclant le groupe.

« Courrez ! » hurla Sebastian. « On vous couvre ! »

Sherlock entraîna le groupe vers les bois. Jim prit la tête, à vrai dire, le détective ne l’avait jamais vu courir aussi vite. Mrs Hudson tentait de suivre le rythme, mais bien vite, un zombie l’attrapa par le T-Shirt et la fit tomber. Sherlock, poussé par l’adrénaline sans doute, accourut juste à temps pour voir le zombie arracher la carotide de sa logeuse. Dans un hurlement de rage, il tira trois balles dans la tête du mort-vivant qui s’effondra. Mary qui l’avait rejoint s’accroupit près d’elle, avant de secouer la tête, faisant comprendre à Sherlock qu’elle était déjà morte. Sebastian et John finirent par les rejoindre, essouflés et couvert de sang. Le médecin glapit en découvrant Mrs Hudson et se jeta sur elle.

« John, dit doucement sa femme en le voyant tenter désespérément de la ranimer. Elle est partie. Mais il faut…
- Je vais le faire, dit-il sombrement, en se relevant. »

Sherlock s’était laissé tomber contre un arbre. Il n’était pas arrivé assez vite, et de sa faute, elle était morte. Il ferma les yeux quand le bruit du coup de feu retentit dans la forêt. John passa au dessus du corps de sa logeuse, que Mary arrangeait pour qu’elle soit un peu plus présentable, et vint placer son arme sur la tempe de Moriarty. Il tremblait, aveuglé par la colère.

« John, tenta Sherlock, qui s’était relevé et essayait de faire dévier le canon de l’arme. Laisse-le.
- Je vais lui faire sauter la cervelle Sherlock.
- Je ne crois pas non. »

Les deux hommes se retournèrent. Sebastian avait posé sa propre arme sur la tempe de John. Greg poussa un soupir d’exaspération et leur arracha les deux armes des mains. Jim se laissa tomber sur le sol et se mit à trembler, ce qui surprit tout le monde, il faut le dire.

« J’ai paniqué. Je… Je suis désolé. Je suis humain, j’ai eu peur, ce n’est pas de ma faute.
- Non, sans rire, ironisa John.
- John ! s’exclama Sherlock. Tout le monde se tait ! On a plus de ressources, presque plus de munitions, plus de voiture. On va continuer vers le Nord, on va bien finir par trouver une ville. On reste discret, plus d’armes. »

Sebastian hocha la tête et partit devant. John lui emboîta le pas. Sherlock resta en retrait, attendant Moriarty.

« Il va falloir apprendre à te maitriser. On ne peut pas se permettre de paniquer dans cette galère. On est en constant danger de mort Jim.
- Je le sais ! Des gens se font dévorer dehors, Sherlock. Sebby va y rester de ma faute. J’aurai mieux fait de me jeter dans la gueule des zombies tout de suite.
- C’est hors de question. On n’abandonne personne. Quitte à t’attacher à moi. »

C’était nouveau ça. Ils finirent par rejoindre le groupe au pas de course. Ils étaient déjà à l’orée de la forêt. Le sommet d’une église apparaissait au loin, au dessus des arbres, annonçant une bonne nouvelle, ou une pire.

« Ca fera l’affaire, marmonna John, entraînant le groupe à sa suite. »
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